Après 40 ans passés dans le milieu de l’entraînement physique, Martial Gobeil voit bien que le jour de la retraite est tout proche. En attendant, il est toujours fidèle au poste et continue d’accompagner et de conseiller la clientèle.
« Le gym, c’est mon fonds de pension. Je fais ce que j’aime le plus dans la vie et j’ai toujours regardé en avant, peu importe les difficultés qui se présentaient. Je n’avais pas d’autre choix, c’était une question de survie », lance-t-il.
Et lorsqu’un obstacle se dressait devant lui, chaque fois il réussissait à le franchir. Il a développé un réseau de contacts au fils des années, a fait des rencontres improbables et parfois des amitiés sont nées.
Il y a aussi de ces rencontres dans une vie qui peuvent changer le cours des choses.
L’une de ces rencontres a été plus déterminante que toutes les autres. À une époque où il avait besoin plus que jamais de relancer son centre d’entraînement, Martial Gobeil a croisé sur son chemin une personnalité bien établie dans sa sphère d’activités. Il a alors fait la connaissance de Raymond Sansoucy, le fondateur d’Atlantis et culturiste détenteur de plusieurs titres, dont celui de champion canadien.
« Ce gars-là m’a accueilli à bras ouverts alors que j’étais un pur inconnu et que lui était une sommité. Il a vu ma passion et ma détermination. Il m’a fait visiter ses installations, m’a conseillé, m’a procuré des équipements et m’en a même fabriqués. Il est devenu un très grand ami et encore aujourd’hui on se voit régulièrement soit chez moi au Lac ou chez lui à Laval ».
En 1991, lorsque Martial Gobeil déménage à nouveau son gymnase, dans le mail cette fois, son studio affichera la célèbre marque Atlantis.
Nouvelle page d’histoire
À 67 ans, Martial Gobeil peut se permettre de songer à la retraite.
« J’aime encore ce que je fais. Et depuis 2010, je ne dirais pas que je roule sur l’or, mais au moins je me tire bien d’affaires. J’ai encore près de 600 abonnés. Ç’a été plus difficile pendant la pandémie, mais le fédéral nous a beaucoup aidés. »
Aujourd’hui, son commerce est à vendre, mais il est conscient qu’il faudra être patient s’il veut trouver un acheteur sérieux.
« Je suis fier de ce que j’ai bâti au fil du temps et aujourd’hui, mon centre peut se comparer à beaucoup d’autres dans de plus grandes villes. J’investis encore pour améliorer mon studio. Je dis souvent que mon gym, c’est comme un immense magasin de jouets, mais pour les adultes et athlètes. On doit avoir les meilleurs et les plus récents équipements si on veut garder notre clientèle ».
Martial Gobeil continue de s’entraîner, de quatre à cinq fois par semaine, juste pour le plaisir et pour garder la forme.
« En vieillissant, il faut s’occuper encore plus de nos muscles. Je veux bien vieillir », conclut Martial Gobeil.