Le Dolmissois Jérémy Fortin vient d’amorcer sa troisième saison de hockey chez les professionnels en Europe. Cette année, il enfilera l’uniforme des Remparts de Tours, dans la ligue Première division française, avec qui il a signé un contrat d’un an. 

Le joueur de centre de 24 ans souligne qu’il n’avait pas imaginé, lorsqu’il est parti pour l’Europe, jouer autant de saisons là-bas.  

Il faut dire que Jérémy, de son propre aveu, n’a pas eu un parcours commun. Après avoir passé trois saisons dans la LHJMQ, avec les Cataractes de Shawinigan et les Saguenéens de Chicoutimi, il a quitté la ligue afin d’aller étudier en droit à l’Université d’Ottawa. Mais en raison de son âge, il n’a pas pu rejoindre l’équipe junior de l’université, les Gee Gee’s. Et la covid s’est aussi insinuée dans l’équation, ce qui lui a fait perdre un an de hockey. 

« À ma dernière année à Ottawa, j’étais éligible pour rentrer dans l’équipe, mais comme il ne me restait plus beaucoup de temps là-bas, les Gee Gee’s m’ont dit qu’ils n’avaient pas de place pour moi. C’est là que je me suis tourné vers l’Europe, afin de poursuivre mes études en droit, tout en jouant au hockey en même temps », explique-t-il.  

Il a donc intégré l’équipe des Dragons de Poitiers, en Deuxième division française, tout en poursuivant à distance ses études en droits à Ottawa.  

« Je n’avais pas l’intention de rester en Europe, mais finalement, j’ai tellement aimé ça que j’ai appelé l’entreprise Cain Lamarre à Chicoutimi, avec qui je devais faire mon stage en droit, pour tout annuler puisque je voulais continuer en Europe. J’allais faire mon barreau plus tard. »  

L’année suivante, le joueur originaire de Dolbeau-Mistassini a signé un contrat d’un an avec les Yétis du Mont-Blanc, en Première division française. Une expérience qu’il a à nouveau appréciée, au point de signer un nouveau contrat, mais cette fois avec les Remparts de Tours.  

Adaptation 

Jérémy Fortin mentionne que son adaptation au hockey européen s’est très bien déroulée, malgré le fait que le hockey ne se joue pas exactement pareil qu’en Amérique du Nord.  

« Ici, c’est un peu plus lent, ça joue plus est-ouest, alors qu’en Amérique, c’est plus du nord-sud. Et en Deuxième division, il y avait beaucoup de différences de talents entre les équipes à gros budgets et les plus petites équipes. Mais maintenant que je suis rendu en Première division, il y a une meilleure parité. » 

Il ajoute également que dans les dernières années, les ligues françaises ont beaucoup évolué et se sont professionnalisées.  

Objectifs 

Malgré de bonnes saisons jusqu’à maintenant, Fortin souligne qu’il est encore capable de faire mieux. Cette saison, il compte élever son jeu d’un autre cran.  

« Je suis fier de ce que j’ai fait, mais je n’ai pas encore joué mon meilleur hockey. Et là, j’ai signé à Tours puisqu’on m’offre un rôle plus important, avec plus de tâches. »  

Camp 

Par ailleurs, Jérémy Fortin a offert un tout premier camp d’entrainement cet été à Dolbeau-Mistassini aux jeunes joueurs.  

Une trentaine de jeunes y ont participé, et l’évènement a connu un beau succès.  

« J’aimerais ça ramener ça l’été prochain, c’est certain. »