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Un rapport bien accueilli, mais…

Serge Tremblay
Le 27 janvier 2023 — Modifié à 11 h 44 min le 27 janvier 2023
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Le rapport du consultant sur le potentiel récréotouristique du secteur Racine-Vauvert a été bien accueilli par la douzaine de représentants d’organismes qui a assisté à la présentation. Quelques inquiétudes subsistent toutefois, surtout en ce qui a trait à la récolte forestière.

Le rapport se fait rassurant à l’effet que les attentes citoyennes du secteur semblent converger avec les grandes tendances touristiques du moment, à savoir le respect de l’esprit du lieu pour un tourisme authentique, l’éducation du visiteur pour le responsabiliser dans la pratique du tourisme ou encore la mise en relation des atouts du secteur via des circuits thématiques originaux.

La préservation des milieux naturels est au cœur des préoccupations citoyennes et cela semble aller de pair avec les possibilités de développement touristique. Là où des inquiétudes persistes, c’est quant à l’avenir de la foresterie dans le secteur.

« C’est un exercice intéressant, c’est bien de rafraichir notre vision du territoire et d’avoir une vue générale, a commenté le président de la Corporation d’aménagement Racine-Vauvert, Nicolas Paradis. Mais tout ça est parti d’un bris de confiance entre la CAIRV et la MRC. Nos visions de la foresterie dans le secteur ne sont pas au diapason. »

Celui-ci est d’avis que la MRC a trop d’appétit pour la récolte forestière, ce qui menace l’intégrité de la forêt Racine-Vauvert. Cette forêt, rappelons-le, est aménagée depuis plusieurs années par les bénévoles de la CAIRV, qui y ont développés différents sentiers pour la marche, le ski de fond et la raquette.

Nicolas Paradis souhaiterait voir émerger un concept de gestion différent pour ce milieu naturel, incluant un changement d’affectation du territoire qui permettrait de garantir sa protection.

Le préfet de la MRC de Maria-Chapdelaine, Luc Simard, soutient pour sa part que des activités de foresterie ciblées seront nécessaires pour assurer la régénération de cette forêt.

« C’est une vieille forêt de pin gris qui est caractéristique du lac Saint-Jean. Si on n’intervient pas pour sa régénération, c’est seulement par le feu qu’elle pourra le faire. Il est possible d’intervenir de façon intelligente. On le fait avec l’Association des sportifs d’Albanel. Ce ne sont pas des opérations rentables, mais au moins, on intervient pour favoriser la régénération de la forêt. »

Bien reçu

Outre l’enjeu de la foresterie, la volonté de faire du secteur Racine-Vauvert un pôle à valeur récréotouristique a semblé obtenir l’aval des citoyens présents.

« C’est un rapport très rassembleur. J’espère qu’il va sortir de ça un autre type d’exploitation de la forêt, qui pourra bénéficier à tous les citoyens et visiteurs », a fait valoir Marie-Claude Brassard, qui avait lancé le mouvement citoyen en faveur de la protection de la forêt Racine-Vauvert.

« Ça fait longtemps que je suis ça. C’est un beau projet. On dit qu’on pourrait le réaliser sur 10 ans, j’espère être encore là pour le voir aboutir. Je vous souhaite que ça fonctionne de tout mon cœur », a commenté Gilles Morissette, impliqué de longue date dans la Ligue des propriétaires de Vauvert.

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