La MRC de Maria-Chapdelaine a décidé de mettre la charte municipale pour la protection de l’enfant de l’avant. Marraine de la DPJ depuis deux ans, Nancy Audet a présenté une conférence sur son histoire à la salle de spectacle de Dolbeau-Mistassini le 12 avril dernier.
« Quand un parent manque d’intégrité envers son enfant, il n’arrête pas de l’aimer, il arrêter de s’aimer lui-même. Lorsque je subissais de la violence physique, ce n’est pas à ma mère que j’en voulais, c’était à moi. Je me disais que c’était ma faute parce que je n’étais pas une bonne enfant. Je vous invite à embarquer dans une belle aventure et à sauver une personne comme moi je l’ai été », a souligné avec une voix remplie d’émotions la conférencière.
La situation est alarmante dans la MRC. En 2020-2021 le nombre de signalements à la DPJ a augmenté de 16,5% comparativement au nombre de l’année 2019-2020.
« Je crois que les gens ne sont pas suffisamment sensibilisés. Ils doivent redoubler d’effets pour être attentifs à ce qu’il se passe autour d’eux. Par soucis de bien faire, on dit souvent : “ Mêle de tes affaires ”, mais il y a des moments que c’est lorsqu’on s’en mêle que ça fait avancer les choses. Alerter une situation problématique peut faire une grande différence », a souligné le préfet de la MRC Maria-Chapdelaine, Luc Simard.
Familles d’accueil manquantes
En raison d’un manque de familles d’accueil dans la MRC, c’est 30 jeunes qui se retrouvent placés à l’extérieur.
« C’est un déracinement supplémentaire pour ces jeunes-là et c’est un événement qui peut être traumatisant. »
Les familles qui souhaitent accueillir des jeunes de la DPJ entameront un processus qui prend un certain temps. Les parents seront soumis à une évaluation psychologique, la maison devra être inspectée afin qu’elle soit sécuritaire et de maintes entrevues concluront le cheminement.
Autre alternative pour venir en aide
Nancy Audet a raconté que devenir famille d’accueil n’est pas la seule solution pour aider ces jeunes. Il est possible de devenir mentor.
« Je le suis de deux adolescents. Devenir mentor pour une personne c’est être présent pour celle-ci. L’épauler dans ses moments difficiles et de le féliciter dans ses bons coups. C’est être le numéro de téléphone qui décrochera toujours. »