Pendant que ses employés sont au chômage forcé avec les feux de forêt, Robin Saint-Pierre aurait espéré que la SOPFEU fasse appel à ses hommes pour combattre les feux de forêt. Le propriétaire d’Excavation Gaétan Girard et de Forestiers SGB se sent impuissant à la vue de la forêt qui brûle.
« On ne demande pas mieux que de pouvoir aider la SOPFEU à combattre les incendies de forêt. Nous avons du personnel disponible, des hommes et des femmes qui ont à cœur la forêt, nous avons des équipements et diverses autres ressources. On était disposé à prêter main-forte aux pompiers forestiers, mais notre appel est resté vain », se désole l’entrepreneur forestier.
Au lieu de cela, poursuit-il, la SOPFEU a choisi de faire venir des ressources d’autres pays.
« Je peux comprendre qu’on fasse venir de la main-d’œuvre qualifiée en renfort et c’est même nécessaire. Ce que je déplore, c’est de ne pas avoir fait appel à nous pour aider les pompiers déjà sur le terrain pour combattre les incendies. Il manquait des pompiers à bien des endroits en raison d’un manque d’effectifs et certains feux n’ont pu être combattus. On ne demandait qu’à apporter notre contribution dans la lutte aux feux de forêt », lance Robin Saint-Pierre.
Redémarrage des opérations
Avec la levée de certaines restrictions depuis la semaine dernière, notamment la réouverture de chemins d’accès à la forêt et la possibilité de faire des feux à ciel ouvert, les entreprises de Robin Saint-Pierre ont pu redémarrer leurs opérations sur le terrain.
« On a recommencé ce matin (NDLR : le jeudi 29 juin) avec environ 25 employés dans les secteurs forestiers de Résolu Girardville et Dolbeau-Mistassini. Nos autres travailleurs vont reprendre le travail graduellement », dit-il.
En effet, les conditions météorologiques jumelées aux interventions en forêt de la SOPFEU permettent de faire à nouveau des feux à ciel ouvert et d’accéder aux terres du domaine de l’État et des chemins forestiers dans plusieurs secteurs du Québec, dont le Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Pour ce qui est des nouvelles qu’attend Robin Saint-Pierre à sa demande d’aide gouvernementale pour aider les forestiers, il indiquait au moment d’écrire ces lignes que c’était Silence radio.
« Il nous faut cette aide et ça presse. C’est une question de survie », répète-t-il.