De la Colombie-Britannique à l’Île-du-Prince-Édouard en passant par l’Indiana, la Baie James et le transport forestier, André Pelchat sillonne les routes au volant d’un camion depuis tout près de 70 ans. Et à bientôt 85 ans, il a depuis longtemps perdu le compte des millions et millions de kilomètres qu’il a parcourus.

« Mon père avait un magasin général à Girardville et j’avais 15 ans et je chauffais un truck pour la marchandise. J’avais ma licence, mais je m’étais vieilli d’un an pour l’avoir! », se remémore André Pelchat.

Sans nécessairement croire qu’il serait camionneur à ce moment-là, il mettait le pied dans un univers qu’il ne quitterait plus jamais. D’un type de transport à un autre, il allait toujours être au volant d’un camion.

« Mon père avait un petit camion 2 tonnes, mais je suis passé ensuite sur le bois en longueur en forêt avec un camion planétaire. J’ai commencé sur un vieux Mack, on était assis sur une boîte de bois derrière le volant. Je peux bien avoir mal dans le dos! »

Pendant 18 ans, André Pelchat fera du transport forestier pour le compte de Transport BH, une entreprise de Girardville.

« Le bois en longueur, je ne peux pas dire que j’aimais tellement ça, mais c’était là qu’était l’ouvrage dans ce temps-là. Je trouvais que les gars, à l’époque, se mangeaient un peu entre eux. Si c’est toi qui étais prévu pour le premier voyage, tu pouvais être sûr qu’un autre allait tenter d’arriver avant toi pour prendre ta place. »

André Pelchat s’est retrouvé sans emploi après que Transport BH fut vendue. Il décida alors de se lancer à son propre compte en achetant un camion qu’il conduira pendant une dizaine d’années.

« Là, je faisais du transport de bois en longueur, mais sur la grande route. J’ai roulé 1,2 million de kilomètres avec mon camion! »

Transports courts

Aujourd’hui, André Pelchat demeure toujours fidèle au poste chez Transport GVH de Dolbeau-Mistassini. Avec cet employeur, il a notamment été très actif dans le transport de roulottes et de véhicules récréatifs.

C’est d’ailleurs pour ce type de transport qu’il a vu le Canada d’un bout à l’autre et qu’il s’est rendu aux États-Unis.

« C’est de longs voyages, mais c’est agréable si tu aimes voir du pays. J’ai cessé d’aller aux États-Unis, car ça coûtait trop cher d’assurances. Aujourd’hui, je préfère faire de petits voyages plus courts. »

C’est ce qu’il fait ces jours-ci avec le transport de bleuets vers les usines de congélation de bleuets.

« Là, je suis bien. Je n’ai pas trop d’efforts à faire, j’attache et je détache la remorque et je conduis. C’est parfait! »