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Jean-François Lavoie réussit le Swissman : Une épreuve brutale, mentalement éprouvante et émotive 

Janick Émond
Le 08 juillet 2022 — Modifié à 10 h 22 min le 08 juillet 2022
Par Janick Émond - Journaliste

C’est tout un exploit qu’a réussi le Dolmissois Jean-François Lavoie. Le 25 juin dernier, il a complété le Swissman, l’un des triathlons extrêmes les plus difficiles sur la planète.  

Ce triathlon extrême, d’une distance de 226 km et qui se scinde en 3,8km de nage, 180km de vélo et 42km de course à 5 575m d’altitude, aura mis à rude épreuve les capacités physiques et mentales de l’homme originaire de Dolbeau-Mistassini. 

Si la partie natation s’est très bien déroulée, il n’en est pas de même pour le vélo et la course.  

« La nage a vraiment bien été. Il y avait des vagues, mais j’ai pris ça tranquille pour garder le plus d’énergie possible pour le vélo et la course », mentionne-t-il.  

Le vélo aura d’ailleurs été l’épreuve la plus difficile des trois pour Jean-François. Sur le parcours, il devait franchir trois cols de montagne, dont deux classés hors catégorie.  

« Les cols sont divisés en 6 catégories. La classe 6 étant la plus facile, et la classe 1 la plus difficile. Quand c’est hors catégorie, c’est que c’est encore plus ardu que la classe 1. Et là, on avait deux cols hors catégories à franchir ! Ç’a été brutal, extrêmement dur sur le mental. » 

La Suisse étant reconnue pour ses nombreuses montagnes, la distance de montée à parcourir était énorme.  

« Par moment, on avait 900m de montée à traverser, c’est complètement débile. C’était atroce, je me suis demandé par moment comment c’était possible de finir ça. C’est tellement abrupt que ça fait peur. Pour mettre en perspective, dans le Parc des Laurentides, la côte du Mont Apica ne fait même pas 200m et on trouve ça haut. Là, je devais pédaler pour monter 900m de montagne… » 

Course 

Une fois le vélo terminé, Jean-François se souvient s’être demandé s’il allait être encore capable de continuer.  

« Ça avait été tellement dur, je ne pensais pas être capable de courir. Surtout que pour commencer la course, on a 200m à grimper. Je l’ai seulement marché, et rendu au sommet, je me suis mis à la course et j’ai couru jusqu’à la fin. » 

Au total, il aura pris 18h50min pour réussir le Swissman.  

Famille 

La famille et les accompagnateurs de Jean-François l’auront énormément motivé à réussir ce triathlon.  

Sa conjointe, Daisy Dumais, a d’ailleurs couru les 18 derniers kilomètres avec lui.  

Sa sœur, décédée dans la dernière année, aura également été présente avec lui tout au long du triathlon, dit-il.  

« Ça ne s’explique pas. Elle a été là avec moi tout le long. Mon corps ne suivait plus du tout, mais c’est mon mental qui m’a permis de réussir ça. Seulement de penser à elle… La savoir avec moi m’a donné toute l’énergie pour réussir », conclut Jean-François, très émotif à l’autre bout de la ligne 

« Cette expérience m’a marqué à vie. D’avoir ma famille et ma sœur avec moi, c’est juste wow. Je ne peux pas mettre de mots sur l’importance que ç’a eu pour moi. C’était parfait. » 

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