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Ligue de hockey Les Gérard : une bande de joyeux lurons

Denis Hudon
Le 06 mars 2023 — Modifié à 17 h 26 min le 06 mars 2023
Par Denis Hudon - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Il faut les voir aller sur la glace. Si l’âge a quelque peu ralenti leur coup de patin et si le style est moins flamboyant que dans leur jeunesse, les joueurs de la ligue de hockey Les Gérard y mettent toujours tout leur cœur. Et reconnaissons-le, ils sont ma foi encore de très bons patineurs, le souffle un peu plus court, peut-être.

Les Gérard sont tissés serrés. Une véritable famille de 22 joueurs, la plupart dans la cinquantaine avancée et la soixantaine, quelques autres ayant même franchi le cap des 70 ans. Comme Marcel Simard qui est le doyen du groupe à 76 ans. Il joue dans cette ligue du vieux poêle depuis longtemps. Il y était toujours joueur actif, jusqu’à il y a deux semaines encore en fait. Il a dû se retirer pour des raisons de santé.

Cette bande de joyeux lurons jouent chaque mercredi soir à l’aréna du secteur Mistassini. Pour rien au monde ils ne manqueraient ce rendez-vous hebdomadaire, à moins d’un cas de force majeure. Comme la semaine de relâche, et encore. Fort heureusement, il y a toujours une banque de remplaçants pour prendre la relève.

« On est ici parce qu’on aime tous jouer au hockey. Mais dans les faits, c’est un prétexte pour nous rencontrer. C’est tout le côté social qui nous unit. Faire partie d’une ligue comme Les Gérard, c’est rassembleur et c’est ce que j’apprécie le plus », dit Carold Sasseville, l’un des deux arbitres.

S’amuser, fraterniser et socialiser

« On joue environ 26 parties par année, de septembre à la fin de mars. On forme chaque fois deux équipes de 11 joueurs. On interchange nos deux gardiens de but au milieu de la partie. Notre plus jeune joueur doit avoir 36 ans, mais ce sont surtout des 55 ans et plus. On est tous ici pour nous amuser, que pour nous amuser », dit Jean-Benoît Devin, président de la ligue et aussi arbitre.

« C’est l’esprit de fraternité qui règne au sein des Gérard. Et à la fin de chaque partie, on se rejoint au bar de l’aréna et on échange. On peut parler de tout, comme du match pour se taquiner, mais aussi d’une foule d’autres sujets », dit Pierre Hébert.

Comme dans le vestiaire, tout ce qui se dit au bar reste au bar…

« Il n’y a personne qui vient ici le mercredi à reculons. C’est le côté social qui prend le dessus et le hockey est une bonne activité physique. On s’amuse autant sur la glace qu’en dehors », renchérit René Dufour.

C’est quand même près de 90 minutes sans arrêt sur la glace pour ces vétérans.

« Il n’y a pas de compétition entre nous. On ne tient aucune statistique, il n’y a pas de mise en échec, seulement quelques accrochages de temps en temps », lance en riant Jean-Rock Boulianne.

« Les gars ont encore le feu sacré sur la glace et ça me ferait mal au cœur si on perdait la ligue des Gérard », conclut-il.

 

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