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La Ferme Junique possède le plus gros troupeau de tout l'est du Canada

Élever des bisons à Normandin

Denis Hudon
Le 18 octobre 2023 — Modifié à 10 h 07 min le 18 octobre 2023
Par Denis Hudon - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Les bisons au Québec, ça ne court pas les champs. Pourtant, ici même dans la région, à la Ferme Junique de Normandin, Jasmin Théberge possède le plus gros troupeau de tout l’Est du Canada (Québec et Ontario).

Celui-ci possède un élevage impressionnant qui compte aujourd’hui quelque 450 bisons, dont 240 femelles reproductrices. Sa ferme laitière, avec ses 140 vaches et qui est la principale source de revenus, est située dans le rang 8, mais ses bisons eux disposent de vastes champs, sur un autre terrain qui lui appartient, sur la rue Saint-Cyrille.

Jasmin Théberge a acheté il y a quelques années une terre qui appartenait à Marie-Joseph Mailloux. C’est ce dernier qui s’est lancé dans l’aventure des bisons et en a fait l’élevage pendant plusieurs décennies. C’est un pur hasard si Jasmin Théberge élève aujourd’hui des bisons.

« Il y a quelques années, lorsque j’ai appris que le Ranch des bovidés de M. Mailloux était à vendre, je m’y suis intéressé. Mon objectif était d’agrandir mes terres. Le hic, c’est que le troupeau de bisons venait avec le contrat de vente. J’ai donc dû tout acheter. Heureusement, j’ai pu accompagner M. Mailloux quelque temps pour en apprendre sur les bisons, maintenant qu’ils étaient à moi », raconte-t-il en riant.

En fait, dit Jasmin Théberge, l’élevage de bisons se marie bien avec la ferme laitière. C’est beaucoup moins d’entretien que pour les vaches. Seulement, avec un espace de 500 acres, ce qui est immense, ça prend beaucoup de clôtures, de six pieds, mais parfois jusqu’à huit pieds de hauteur. Tout cet espace est divisé en plusieurs enclos.

Un animal nerveux

« Le bison élevé est semi-sauvage, mais à la base, c’est un animal sauvage. On pourrait le comparer un peu à l’orignal. Il est fort, costaud, mais il est aussi très nerveux. Le bison a deux vitesses; lente et rapide ».

Les bisons qui naissent à la ferme sont, à partir de l’âge de deux ans, envoyés dans des abattoirs, pour être transformés en viandes.

« On vend partout au Québec et la viande tirée de notre élevage se retrouve dans des marchés, des restaurants, des kiosques. On n’est pas encore dans les épiceries. J’en commercialise une toute petite partie pour la vente locale à ma ferme ».

La viande de bison, tendre et savoureuse, est très recherchée par les consommateurs pour son goût et ses qualités nutritionnelles, particulièrement.

Avec le taux d’inflation et le prix à la consommation à la hausse, le marché actuel pour la viande de bison est plus difficile. Jasmin Théberge doit trouver de nouveaux acheteurs pour ses bisons. Il espère le plus rapidement une reprise du marché.

 

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