La Ville de Dolbeau-Mistassini craint que les travaux visant le remplacement de l’usine d’eau potable Hamel soient retardés, alors que l’infrastructure municipale est en état de désuétude.
En août dernier, le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation a communiqué avec la Ville en mentionnant que l’évaluation de la problématique associée au remplacement de l’usine de filtration de la rue Hamel n’était pas terminée en raison du nombre élevé de dossiers à traiter.
Cette nouvelle a eu l’effet d’une douche froide sur le maire André Guy. « L’engagement du gouvernement tient, mais on doit mettre la pédale douce. Ce qu’on prévoyait de faire en 2025-2026-2027 est reporté à 2028-2029-2030. J’ai un petit problème avec ça. J’ai une usine d’eau potable, l’usine Hamel. On était très avancé. On a une lettre du ministère nous demandant de reporter un peu, mais on ne peut pas », s’alarme-t-il.
Rappelons que la reconstruction de l’usine d’eau potable Hamel est prévue en 2027 au coût de 19 M$. La Ville de Dolbeau-Mistassini en est à peaufiner le projet en vue de l’adoption du programme triennal d’immobilisations (PTI) 2026-2028. L’appareil municipal a déjà reçu une acceptation provisoire du programme PRIMEAU du gouvernement du Québec.
Usine en fin de vie
La Ville de Dolbeau-Mistassini a quelques inquiétudes puisque l’usine, construite en 1974, est considérée « en fin de vie », informe le premier magistrat. Quelques éléments en témoignent, dont la capacité de réserve qui est insuffisante au regard des normes actuelles de même que l’augmentation du nombre de bris mécanique constatée dans les dernières années. Des composantes de remplacement de certains équipements sont par ailleurs de plus en plus difficiles à trouver, ce qui prolonge la durée des bris et les interruptions possibles de service à la population.
Dans les dernières années, la Ville a dû émettre à quelques reprises des avis de limitation de la consommation d’eau dans le secteur Dolbeau du fait des composantes et des technologies vieillissantes de l’usine Hamel.
Les élus et l’administration municipale souhaitent éviter que ces situations se répètent travaillent activement en ce sens.
En mode action
Le maire André Guy ne compte pas rester les bras croisés. « C’est préoccupant pour nous. On a pris ça très au sérieux. On va travailler très fort pour que ce soit reclassé comme prioritaire », dit-il, avec conviction.
Invité à commenter le dossier, le bureau de circonscription de la députée de Roberval Nancy Guillemette a indiqué que les instances municipales ont récemment été rencontrées afin d’exposer la problématique et de transmettre la documentation pertinente.
« Par la suite, la situation sera portée à l’attention du Ministère et nous demeurons en communication avec les parties concernées afin d’en assurer le suivi », a précisé le responsable des communications, François Rousseau.