Économie

Temps de lecture : 1 min 37 s

Marché immobilier dans la région

Les ventes de propriétés ont augmenté de 16% dans le secteur résidentiel

Jean-François Desbiens
Le 04 juillet 2025 — Modifié à 16 h 00 min le 04 juillet 2025
Par Jean-François Desbiens - Journaliste

Pas moins de 240 propriétés ont changé de mains en mai dernier dans le secteur résidentiel au Saguenay-Lac-Saint-Jean, soit une hausse de 16% comparativement à la même période en 2024. C’est ce qu’indiquent les derniers chiffres disponibles sur le marché publiés par l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ).

L’économiste experte de l’organisme, Hélène Bégin, souligne que depuis le début de l’année, les ventes ont augmenté d’environ 10%. Et ces ventes se concluent généralement très vite selon elle.

« Au niveau des délais de vente, je dirais qu’ils ne cessent de raccourcir. En moyenne, on parle de 65 jours pour vendre une propriété, toutes catégories confondues. Ça a diminué d’environ un mois depuis l’an passé. C’est un marché très dynamique, un peu plus que celui de la province. »

Mais en même temps, le nombre de propriétés à vendre ne cesse de diminuer. Il y avait 712 inscriptions en vigueur sur le marché, soit 16 % de moins qu'en mai 2024.

« Ça exerce donc une pression sur les prix de vente. Pour les maisons unifamiliales par exemple, les prix ont bondi d’environ 20% en mai et depuis le début de l’année. C’est énorme et le marché est non abordable. Les premiers acheteurs d'une propriété sont surtout touchés. »

Surenchère

Hélène Bégin n’est pas surprise également qu’il y ait de la surenchère sur le prix initial demandé pour les propriétés.

« C’est le cas surtout quand elles sont bien situées, dans des quartiers prisés ou sur le bord de l’eau par exemple. Il y en a beaucoup dans la région et elles sont très courues. Les prix sont élevés et il y a de la surenchère. C’est sûr qu’une surenchère de 3000$ peut paraître beaucoup quand on regarde le prix demandé au départ. C’est un écart favorable au vendeur. »

Plusieurs personnes originaires de la région, mais qui vivent à l’extérieur, sont également tentées d’acquérir une résidence secondaire une fois à leur retraite, ajoute l’économiste expert de l’APCIQ.

« C’est un facteur important les résidences secondaires et ce sera intéressant à suivre dans les prochains mois. »

À long terme, l’économiste experte ne s’attend pas à une diminution des prix.

« Le marché est fortement à l’avantage des vendeurs et les prix vont continuer à progresser. Mais si l’économie ralentit un peu, on pourrait assister à une augmentation plus lente, peut-être en deuxième moitié de 2025. »

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