La docteure Céline Benoit de Dolbeau-Mistassini s’est récemment vue octroyer la Médaille du couronnement du roi Charles III. Au-delà de cette belle reconnaissance de son implication, le parcours de cette femme qui pratique la médecine dans le nord du lac Saint-Jean depuis près de 30 ans témoigne de son engagement envers la communauté.
Au cours de sa carrière, Céline Benoit est devenue une porte-parole du secteur de Dolbeau-Mistassini. C’est notamment ce dévouement à faire comprendre les réalités de son territoire auprès des instances régionales qui lui aura valu d’être choisie pour cette reconnaissance par la PDG du CIUSSS Saguenay-Lac-Saint-Jean, Julie Labbé.
« Dans le cadre de mes fonctions, je me suis retrouvée sur plusieurs comités régionaux. J’ai toujours travaillé pour représenter le secteur Dolbeau-Mistassini et essayé de faire comprendre la particularité de la pratique ici. L’atteinte de l’équité a toujours été au cœur de mes interventions », raconte-t-elle.
De plus, Dre Benoit a occupé le poste de directrice adjointe du CIUSSS dans la région et de directrice médicale à l’hôpital de Dolbeau. Selon elle, le secteur Maria-Chapdelaine a beaucoup à offrir aux médecins qui souhaitent s’installer en région.
« C’est l’une des meilleures places pour vivre. Oui, il faut avoir assez confiance en soi et être autonome pour pratiquer la médecine ici, mais il y a une belle qualité de vie qui en vaut la peine », ajoute-t-elle.
Implications
En plus d’être très impliquée dans sa carrière professionnelle, Céline Benoit s’implique auprès du Club Rotary depuis près de 25 ans.
« Dans ma carrière, j’ai toujours encouragé mes patients à faire du bénévolat. Le Club Rotary, c’est un pan important de ma vie. J’ai bien l’intention de poursuivre mes implications lorsque je prendrai ma retraite », mentionne-t-elle.
Dre Benoit a également participé à quatre missions humanitaires à l’étranger, notamment en Afrique et au Pérou.
Soins palliatifs
Dans le cadre de ses études, Céline Benoit a effectué plusieurs stages en soins palliatifs, un aspect de la pratique peu populaire à l’époque. Cette sensibilité qu’elle a développée pour les soins de fin de vie l’amènera à s’installer dans le haut du lac.
« Quand est venu le temps de choisir où m’établir, la Maison Colombe-Veilleux ouvrait ses portes la même année. Il s’agissait de la première maison de soins palliatifs dans la région. C’est l’une des raisons qui m’a amené à Dolbeau-Mistassini. Par la suite, j’ai pu travailler à l’implémentation de l’aide médicale à mourir dans la région et j’ai continué de m’impliquer auprès de la Maison Colombe-Veilleux », mentionne Céline Benoit.
En plus des soins palliatifs, Dre Benoit se spécialise en oncologie. Au cours de sa carrière, elle a été à même de constater l’évolution de la pratique.
« Quand j’ai débuté en oncologie, il n’y avait pas beaucoup de rémissions. Aujourd’hui, j’ai beaucoup de patients qui ont vaincu le cancer. La médecine s’est beaucoup raffinée », conclut-elle.