Faits divers

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Mouhamadou Faye sera remis aux agents de l’immigration

Le 24 novembre 2015 — Modifié à 00 h 00 min le 24 novembre 2015
Par Karine Desrosiers

JUSTICE. Le Sénégalais d’origine Mouhamadou Faye a réglé tous ses dossiers criminels, hier, au palais de justice de Chicoutimi. Il doit toutefois demeurer détenu pour être remis aux agents de l’immigration.

En effet, comme l’homme de 31 ans a été reconnu coupable de voie de fait sur un ami de son ex-conjointe par le juge Michel Boudreault, en plus de plaider coupable à deux chefs d’accusation de bris d’engagement, M. Faye a contrevenu aux règles d’immigration, ce qui le forcera à quitter le Canada pour une période déterminée par le ministère de l’Immigration.

M. Faye, qui était en détention depuis le mois d’octobre, a écopé d’une peine de 60 jours de prison pour ses deux bris d’engagement (sentence déjà purgée), soit d’avoir changé d’adresse pour son emploi à Sept-Îles sans en aviser la cour, et pour avoir omis de signer le registre hebdomadaire à la Sûreté du Québec pendant 44 semaines.

Voie de fait

En ce qui concerne le procès de voie de fait entendu hier, le juge Boudreault a trouvé le témoignage de l’accusé incohérent et incompatible avec l’ensemble des faits.

«Mon client a fait preuve d’agressivité envers le plaignant en l’approchant à deux reprises, dont une où il lui a donné un coup d’épaule. Il l’a aussi menacé en lui disant de ne pas approcher sa fille. Le juge a conclu qu’il s’agit d’une manière de contrôler le comportement de son ex-conjointe et c’est à elle de décider qui approche ou pas l’enfant. Il y a beaucoup de logique dans l’évaluation du juge», a commenté l’avocat de la défense, Me Louis Belliard.

Pour cette offense, Mouhamadou Faye a eu droit à une ordonnance de probation d’une durée de trois ans et d’une sentence suspendue. «Ce qui veut dire que si mon client est de retour devant la cour un jour ou l’autre s’il revient au pays, cette sentence suspendue s’ajouterait à une autre peine, s’il y a lieu.»

Enfin, M. Faye a été acquitté des 14 chefs de voies de fait et de harcèlement criminel aux dépens de son ex-conjointe, faute de preuves en raison du non-témoignage de la plaignante.

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