Le studio de tatouage Chic Tattoo de Dolbeau-Mistassini a profité de la pandémie pour innover. Son propriétaire, Stéphane Chiquette, lancera bientôt un programme de formation en ligne destiné aux aspirants tatoueurs vivant en périphérie des grands centres.

« Comme bien d’autres, je me suis retrouvé en arrêt avec la pandémie et il n’y avait plus de sous qui rentraient. En partenariat avec la MRC, la Ville de Dolbeau-Mistassini et la SADC, j’ai monté un nouveau programme de formation en tatouage qui sera évolutif », explique Stéphane Chiquette.

La formation, qui sera disponible en trois volets, devrait être lancée le 9 novembre. On y démystifiera notamment ce qu’est le tatouage, ce que représente la gestion d’un studio, les équipements nécessaires pour bien se lancer, comment recevoir le client, etc.

« C’est important de démystifier ce métier. Certaines personnes ont en tête que c’est une vie de party. Non, il faut être sérieux, il faut s’entraîner adéquatement afin de maintenir notre motricité fine et conserver bien vivante notre créativité. »

Pour les régions

Le tatouage étant une démarche artistique, il n’y a pas de formation traditionnelle comme on l’entend. Il s’agit la plupart du temps d’un élève qui apprendra les rudiments auprès d’un tatoueur expérimenté en studio, ce qui n’est pas nécessairement facile d’accès en région.

« Dans les faits, il est difficile de se faire former pour les gens qui sont à l’extérieur des grands centres. C’est à cette clientèle que je veux m’adresser, aux gens en région ou encore en périphérie des grands centres. Ce que je veux offrir, c’est une formation de niveau 1 pour bien se partir dans ce milieu. »

Si tout va bien, Stéphane Chiquette entend poursuivre en 2021 et en 2022 avec une formation évolutive où on abordera des éléments de plus en plus complexes. Comme le web n’impose pas de barrière, il entend s’adresser à toute la francophonie pour trouver les opportunités.

Produit local

Les formations qui seront offertes par Chic Tattoo auront une forte couleur locale. En plus d’être un contenu élaboré par Stéphane Chiquette, ce dernier a fait affaire avec différentes entreprises locales, dont le vidéaste Francis Doucet pour le tournage d’images et Garma Impression pour la production de matériel.