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Centre-ville et forêt : la CCIDM partage ses préoccupations

Emmanuelle LeBlond
Le 18 octobre 2025 — Modifié à 08 h 00 min le 18 octobre 2025
Par Emmanuelle LeBlond - Journaliste

Alors que la campagne électorale bat son plein, la Chambre de commerce et d’industrie de Dolbeau-Mistassini (CCIDM) place la dynamisation du centre-ville et la crise forestière au cœur de ses préoccupations.

Face au déclin bien connu du centre-ville de Dolbeau-Mistassini, des démarches ont été amorcées en vue de l’élaboration d’un plan de revitalisation.

« Une firme a été engagée pour travailler avec nous, dit Marianne Perron, présidente du conseil d’administration de la CCIDM. La phase 1 a été réalisée. Les études et les consultations ont été faites et présentées aux commerçants. On est rendu à la phase 2, soit la mise en œuvre du plan d’action. »

En pleine période électorale, Marianne Perron interpelle les candidats à la mairie de Dolbeau-Mistassini afin de connaître leur vision sur la revitalisation du secteur.

« Comment vont-ils s’assurer que les démarches qui ont été faites ne seront pas tablettées? Quelles sont les actions concrètes qu’ils vont mettre en place pour s’assurer d’être un acteur facilitateur pour les entreprises qui vont s’établir au centre-ville et les aider à se moderniser? », lance-t-elle comme questionnements.

Les possibilités de développement sont grandes au centre-ville, affirme Marianne Perron. La dynamisation présente plusieurs avantages pour les gens d’ici et d’ailleurs.

« Ça va stimuler l’économie de notre milieu, indique-t-elle. Ça va être ultra bénéfique pour toutes les entreprises qui sont présentes au niveau du centre-ville. Ça va attirer les touristes. Comme région nordique, on a beaucoup de gens qui viennent faire du tourisme en motoneige. L’été, on a les quads et les vélos. Tous ces touristes ne passent jamais par le centre-ville. Il n’y a aucun moyen d’y accéder. »

La CCIDM favorise un dialogue ouvert et une coopération étroite avec les acteurs du milieu, dans le cadre de la deuxième phase du projet.

Crise forestière

La crise que traverse l’industrie forestière suscite de vives préoccupations au sein de la CCIDM. « Directement ou indirectement, toutes les entreprises dans le nord du lac Saint-Jean vont être impactées par ce qui se passe actuellement, que ce soit le dépanneur du coin, la coiffeuse ou le gars dans le bois », soutient Marianne Perron, précisant que le principal moteur économique de la région est l’industrie forestière.

« J’aimerais ça entendre les candidats autant à la mairie qu’à la préfecture sur leur vision par rapport à tout ce qu’il se passe actuellement. Il y a eu l’abolition du projet de loi 97, les blocus forestiers et les tarifs sur le bois d’œuvre. Les entrepreneurs forestiers vivent énormément d’enjeux depuis longtemps », poursuit-elle.

Selon les observateurs de la directrice de la CCIDM, Daisy Dufour Bouchard, les acteurs du milieu forestier sont épuisés et essoufflés. « Il y en a qui ont travaillé 80 heures par semaine toute leur vie. Ils en étaient à planifier la relève et le futur. En ce moment, ils ne savent même pas s’ils vont finir leur année », s’alarme-t-elle.

Rappelons que la course à la mairie de Dolbeau-Mistassini oppose André Guy et Rémi Rousseau. Quant à la préfecture, les citoyens de la MRC de Maria-Chapdelaine devront choisir entre Luc Simard et Jean Morency, le 2 novembre prochain. 

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