Les municipalités de Saint-Eugène-d’Argentenay et de Notre-Dame-de-Lorette étudient présentement la possibilité d’un regroupement.
En mai dernier, le ministère des Affaires municipales et de l'Habitation (MAMH) a mandaté la direction régionale du Saguenay-Lac-Saint-Jean, en collaboration avec la direction du soutien aux affaires municipales, pour accompagner les municipalités dans la réalisation d’une étude sur les implications d’un regroupement, fait savoir la relationniste de presse au ministère, Geneviève Drolet.
Un regroupement entre les deux municipalités est envisagé depuis un certain moment déjà, selon la mairesse de Notre-Dame-de-Lorette, Rita De Launière.
« Au printemps 2022, on a fait une planification stratégique avec la population de Notre-Dame-de-Lorette. Dans ce mandat, il fallait qu’on fasse la mutualisation avec Saint-Eugène ou peut-être la fusion, et développer le site touristique du 49e parallèle. C’étaient les deux priorités », dit-elle.
La municipalité de quelque 160 âmes fait face à un enjeu d’attraction de personnel au sein de ses services municipaux. « On est un village de personnes âgées et de retraités. Les jeunes en milieu de travail sont en ville. Plus de 70 % de la population a plus de 60 ans. Les jeunes couples sont rares. »
« C’est très difficile à trouver la main-d’œuvre municipale. Les gens de l’extérieur ont l’impression que c’est éloigné de monter à Notre-Dame-de-Lorette. Pourtant, toutes les semaines, on monte en ville », ajoute-t-elle.
Depuis le 30 juin dernier, la municipalité est à la recherche d’un directeur général. Une personne assure les fonctions par intérim. Le processus de recrutement est en cours.
Ce n’est pas une mince affaire, reconnaît Rita De Launière. « C’est complexe le rôle d’un directeur général. Quand tu es dans une grande ville, chacun a son poste et ses responsabilités. Ils n’ont pas à se qualifier dans tout. Ils se qualifient dans un domaine particulier. Un directeur général d’une petite municipalité doit connaître toutes les mailles d’un milieu municipal. »
Cette dernière en vient à la conclusion que le regroupement représente « la solution idéale pour Notre-Dame-de-Lorette uniquement pour la problématique de main-d’œuvre ».
Le maire de Saint-Eugène-d’Argentenay, Gilles Dufour, est du même avis. Il juge que ce scénario est avantageux pour les deux municipalités, notamment en raison des possibilités de mutualisation des employés.
« On a présentement un employé permanent pour faire les travaux et les entretiens. On en a un autre qui est présent tout l’été jusqu’aux neiges. On aurait besoin de combler le demi-temps de cet employé. Cette personne pourrait travailler l’hiver aussi. »
Selon lui, la municipalité de 485 habitants pourrait tirer profit de l’offre de villégiature de Notre-Dame-de-Lorette, alors qu’elle est inexistante du côté de Saint-Eugène-d’Argentenay. De plus, le regroupement permettrait de doubler la superficie du territoire de la municipalité, indique Gilles Dufour.
Notons que la réalisation d’une étude peut s’échelonner sur quelques mois.
Les démarches préliminaires en lien avec un regroupement municipal sont composées de trois étapes, soit l’étude d’opportunité, la négociation des conditions et la consultation facultative de la population. Les démarches officielles comprennent la présentation de la demande commune, la consultation de la population et la décision gouvernementale.