Vendredi, 10 octobre 2025

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Crise forestière

La MRC de Maria-Chapdelaine presse le gouvernement d’agir

Emmanuelle LeBlond
Le 10 octobre 2025 — Modifié à 15 h 56 min le 10 octobre 2025
Par Emmanuelle LeBlond - Journaliste

Les coups durs se multiplient dans l’industrie forestière. La MRC de Maria-Chapdelaine lance un appel pressant au gouvernement du Québec pour qu’il intervienne rapidement, sans attendre l’issue des travaux liés au projet de loi sur la modernisation du régime.

« Le gouvernement doit prendre des mesures financières et fiscales pour soutenir les entreprises, soutenir nos entrepreneurs avec des programmes d’aide d’urgence. C’est le message qu’on lance. Il faut que le gouvernement fasse quelque chose », insiste le préfet de la MRC de Maria-Chapdelaine, Luc Simard.

Selon lui, l’imposition des nouveaux tarifs américains de 10 % sur le bois d’œuvre est « la goutte d’eau qui va faire déborder le vase ». L’industrie forestière se voit fragilisée, alors qu’elle traverse déjà une période difficile. « On voit des fermetures d’usine et des fermetures d’opération en forêt pour des périodes de cinq semaines ou de trois semaines. Ça se répète. On a une grande inquiétude par rapport à nos entrepreneurs forestiers et leurs employés. »

Les entreprises touchées constituent des « maillons essentiels » de la foresterie, soutient-il. « Avant qu’on perde nos employés et qu’ils aillent travailler au privé, et que ces entrepreneurs mettent fin à leurs opérations, il faut qu’on pose des actions. Quand on va revenir pour démarrer, il va manquer du monde. Il va manquer des entreprises dans nos forêts. »

La MRC de Maria-Chapdelaine ressent un sentiment d’urgence. Selon Luc Simard, « c’est l’économie de notre territoire qui est en jeu ». Le conseil demande au gouvernement d’intervenir sans délai, réclamant des mesures immédiates avant même l’adoption d’un nouveau régime forestier.

« On a vu que peu importe le choix que le gouvernement faisait de mettre fin au projet de loi 97 ou de le réanimer, c’est un processus qu’on perçoit qui va être long. Il y avait beaucoup d’opposition », dit le préfet.

Le projet de loi 97, qui apportait de majeures modifications au régime forestier québécois, a été abandonné par le gouvernement caquiste le 25 septembre dernier. La réforme était critiquée par les environnementalistes, les Premières Nations, les élus municipaux et les représentants de l’industrie de la forêt.

Les retombées économiques régionales de la foresterie dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean représentent 910 millions de dollars, incluant un total de 8000 emplois directs et indirects, rappelle Luc Simard.

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