Après quatre ans à la tête de Péribonka, la mairesse Guylaine Proulx annonce qu’elle ne sollicitera pas de nouveau mandat aux prochaines élections municipales, quittant ses fonctions avec le sentiment du devoir accompli.
« J’ai pris ma retraite en 2017. Il y avait un poste qui s’était libéré au conseil. J’ai été cinq ans conseillère municipale et quatre ans à la mairie, ce qui représente neuf ans d’implication municipale. J’ai 67 ans. C’est vraiment le temps de la retraite », dit-elle, d’entrée de jeu.
« Quand on est mairesse, on ne peut pas dire qu’on est à la retraite. C’est un 15 à 25 heures d’implication hebdomadaire avec les réunions qu’on a à la MRC, les différents comités de la municipalité et les différents travaux sur lesquels on planche », ajoute-t-elle.
C’est avec un sentiment d’accomplissement que Guylaine Proulx tire sa révérence. À sa plus grande fierté, elle a participé à la réalisation de l’Espace Péribonka, une initiative qui lui tenait à cœur dès l’époque où elle était conseillère. « Mon objectif était de finaliser le projet. Il est fini avec satisfaction, avec les paramètres financiers qu’on s’était donnés à la municipalité. »
Ce grand chantier, qui a permis de regrouper les bureaux administratifs de la municipalité, le musée Louis-Hémon et la maison patrimoniale de Samuel Bédard, s’est étalé sur près de huit ans. L’inauguration a eu lieu en 2023.
Guylaine Proulx estime que son parcours au sein de la municipalité a été positif. « En plus, on a développé une nouvelle rue et deux tronçons de circuit cyclable. Dans les dernières années, ce sont environ 20 M$ d’investissement qu’il y a eu dans un petit village de 500 personnes. »
Vers une possible fusion?
Péribonka devra relever des défis au cours des prochaines années, fait savoir Guylaine Proulx. La difficulté de recruter du personnel qualifié en fait partie. Par exemple, la Municipalité est à la recherche d’un comptable depuis déjà un bon moment. Jusqu’à présent, des appels d’offres ont été lancés, sans résultat concluant.
C’est d’ailleurs pour l’une de ces raisons que Guylaine Proulx est en faveur d’une fusion entre Péribonka et Saint-Augustin. Un tel projet permettrait de partager les ressources humaines, tout en diminuant le fardeau administratif, affirme-t-elle.
Les municipalités concernées ont évalué la possibilité d’un regroupement, en réalisant une étude. Celle-ci a été publiée en mai dernier. Selon la conclusion tirée, les « opportunités et bénéfices qui pourraient découler d’un regroupement sont multiples ». Les résultats ont été présentés aux citoyens.
De son côté, Guylaine Proulx a décidé de ne pas poursuivre les démarches. « Dans le cas du regroupement, j’avais deux conseillers réticents. Les soirées d’information se sont transformées en règlement de compte. Finalement, j’ai dit que je ne pouvais pas aller de l’avant avec ce projet sans l’unanimité au conseil. Je suis convaincue que ça demeure la bonne affaire. J’ai fait mon bout. Ça sera au prochain conseil de voir ce qu’ils font ».
Notons que les regroupements de municipalités s’inscrivent dans une tendance actuelle. Entre autres, le projet de fusion entre Saint-Bruno, Hébertville et Hébertville-Station a récemment reçu l’aval des trois municipalités.