La mairesse de Notre-Dame-de-Lorette, Rita De Launière, se dit épuisée de son mandat et ne se représentera pas aux prochaines élections municipales du 2 novembre prochain.
Ce qu’elle considérait au départ comme un projet excitant et porteur d’avenir est vite devenu source de bien des tracas. Si elle avait connu l’ensemble des exigences du mandat et les attentes de la communauté, elle ne se serait peut-être même pas présentée comme mairesse au départ.
« J’ai l’impression d’avoir perdu quatre ans de ma vie. Ce sont trop de gros défis. On est sortis de la COVID, puis on est tombés dans une pénurie de main-d’œuvre et des dossiers sont apparus de tout bord, tout côté. J’ai fait ce que j’ai pu, et non ce que j’ai voulu », confie-t-elle.
Mis à part quatre nouveaux conseillers, Mme De Launière explique que plusieurs postes devaient être pourvus à son arrivée en 2021 et qu’un travail de longue haleine a dû être effectué. Notre-Dame-de-Lorette était alors à la recherche d’employés municipaux, d’une adjointe administrative, d’un agent local et d’un directeur général, ce dernier étant toujours en poste par intérim plutôt que de façon permanente au moment d’écrire ces lignes.
« Pour une petite municipalité comme Lorette, quand on est à 30 km des grands centres, pour nous, c’est facile de monter à Dolbeau pour faire nos commissions. Mais pour les gens, monter à Lorette, on dirait que la côte ne se monte pas; c’est comme si c’était infaisable de partir de Dolbeau pour venir travailler dans les petits milieux », estime-t-elle.
Garantir l’avenir
Aujourd’hui, il est difficile d’être optimiste pour le futur de la municipalité, pense la mairesse, et plusieurs éléments devront être atteints afin d’assurer la pérennité du village.
« Il faut que le monde se réveille et se dise que ça doit être développé. Il faudrait également que les jeunes viennent s’établir à Notre-Dame-de-Lorette et que les gens soient fiers d’habiter ici », ajoute-t-elle.
Des discussions sont aussi en cours pour une éventuelle fusion entre Notre-Dame-de-Lorette et Saint-Eugène-d’Argentenay question de mettre en commun les ressources matérielles et la main-d’œuvre.
Le maire de Saint-Eugène-d’Argentenay, Gilles Dufour, croit que ce scénario serait favorable pour les deux municipalités.
« Bien sûr, ce serait bénéfique pour eux en assurant une administration stable. Ça permettrait d’avoir des employés en commun et ça nous offrirait un plus grand territoire. On est rendus là, il faut seulement s’assurer d’avoir un bon service pour les deux côtés », dit-il.