La crise du logement gagne du terrain et atteint maintenant Dolbeau-Mistassini qui affiche un taux d’inoccupation de près de 1% en 2023 comparativement à 1,3 % en 2022 alors qu’il se situait autour de 3,8 % il y a à peine deux ans.
C’est aussi dans la ville reine du Haut-du-Lac-Saint-Jean que le coût moyen des loyers a le plus grimpé, passant de 491 $ par mois en 2022 à 545 $ l’an dernier, soit en hausse de 11%, la plus importante variation parmi les villes de 10 000 habitants et plus au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Ce sont les plus récentes données du marché locatif de 2023 publiées par la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL).
Le bon côté de la médaille pour Dolbeau-Mistassini, c’est qu’elle est la ville où le coût moyen du loyer est le plus bas (545 $). À titre de comparaison, ce coût moyen est de 745 $ à Saguenay, 631 $ à Alma et 654 $ à Saint-Félicien.
Christine Sauvageau, conseillère en communication à la Ville, explique que l’augmentation du coût moyen à 11 % est due au fait qu’il y a un certain rattrapage du marché régional. La construction de 54 nouvelles unités de logements sur la rue des Franciscaines a sans doute contribué aussi à la hausse.
La Ville avait déjà amorcé en 2021 des démarches pour la construction de ces nouveaux logements.
Une étude en partenariat avec la MRC Maria-Chapdelaine a aussi été menée en 2022 sur le besoin en logement.
Développer le logement abordable
Ce que souhaite maintenant la Ville, c’est développer des logements abordables pour personnes à faible revenu.
D’ailleurs, deux tables de travail ont été mises sur pied, l’une avec l’Office municipal de l’habitation (OMH) et l’autre avec la MRC, qui a mandaté deux consultants pour le logement abordable. Tous les programmes gouvernementaux disponibles seront scrutés à la loupe.
« On ne peut pas développer des logements à prix modique sans subventions et on veut des projets qui se réaliseront avec le gouvernement. Le logement abordable, c’est notre priorité », dit le conseiller municipal Rémi Rousseau et porte-parole en habitation.
« On va regarder diverses avenues pour créer des loyers qui répondent aux besoins de la population. On sait qu’il existe des logements préfabriqués, ça peut-être une avenue, mais il y en a d’autres et c’est tout ça qu’on analyse », conclut Rémi Rousseau.
Malgré les données de la SCHL, la Ville rappelle que l’année 2023 a tout de même été positive en termes de mises en chantier avec 14 nouvelles résidences unifamiliales, 6 immeubles et 1 maison mobile, pour une valeur immobilière estimée à 8,7 M$.