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Luc Simard craint des consultations de surface pour la stratégie caribou

Serge Tremblay
Le 03 février 2023 — Modifié à 08 h 07 min le 03 février 2023
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Le préfet de la MRC de Maria-Chapdelaine, Luc Simard, craint que les consultations promises aux communautés forestières ne soient qu’un exercice de surface. Le temps presse, dit-il, alors que le dépôt du plan est prévu pour juin prochain.

« Nous n’avons pas encore reçu d’information réelle quant aux consultations. On est rendu en février et on n’a pas encore de date. Le plan va être en rédaction et mon impression, c’est que ce sera davantage une séance d’information que de consultation. Je commence à être très sceptique », lance Luc Simard.

Celui-ci souligne que la région joue pourtant gros dans ce dossier et la MRC de Maria-Chapdelaine plus que tout autre. Tout un pan de l’économie risque de s’en trouver affecté avec plusieurs centaines d’emplois directs et indirects en jeu.

« Notre régime forestier est pourtant parmi les plus sévères qui soient. Avec le type d’aménagement que l’on fait, on serait considéré en aires protégées en Europe. Il faut que le gouvernement en parle et fasse de la foresterie une vraie priorité. On n’entend jamais le premier ministre parler de l’industrie forestière et ça, c’est inquiétant. »

Changements climatiques

Luc Simard croit que tout le débat entourant la protection du caribou forestier occulte la question des changements climatiques, qui devrait pourtant être centrale selon lui.

« J’aimerais qu’on me sorte des études sur les impacts des changements climatiques. On le voit avec des tas d’espèces, qui migrent vers le nord en raison des changements climatiques. À les entendre, le caribou forestier serait la seule espèce qui ne serait pas affectée. Ma crainte, c’est que l’on prenne des mesures qui se seront avérées inutiles dans 30 ans en raison des changements climatiques, mais on aura détruit des communautés en cours de route. »

Le préfet est d’avis que le débat se fait davantage sur des perceptions qui relèvent dans certains cas du militantisme environnemental. Les dommages aux communautés forestières s’en trouvent occultés, à son avis.

« Sur le plan économique, on a besoin de cet argent. Alors qu’on voit l’état de nos écoles et l’ensemble des investissements que l’on doit réaliser, on va se priver de milliards en revenus? »

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