L’entreprise spécialisée en soudure et mécanique industrielle AGR Solutions de Sainte-Jeanne-d’Arc investit plus de 500 000 $ dans la construction d’un atelier avec bureaux dans le parc industriel du secteur Mistassini. Le propriétaire Dominic Rousseau a acquis le mois dernier un terrain de la Ville de Dolbeau-Mistassini au coût de 30 000 $.

La jeune entreprise qui a vu le jour en 2019 est actuellement en croissance. Le manque d’espace au garage adjacent à la résidence de Sainte-Jeanne-d’Arc a pesé dans la balance dans la décision de Dominic Rousseau.

La construction du bâtiment sur la rue Boulianne est en cours depuis quelques semaines et les travaux devraient être complétés en février ou mars 2023. Le terrain couvre une superficie de 76 000 pieds carrés.

« Je ne pouvais plus continuer la soudure dans mon garage, mais le nouvel atelier beaucoup plus grand me permettra de développer davantage le marché dans le secteur. Ça ouvre la porte aussi pour de la soudure commerciale et résidentielle. Je vais pouvoir ainsi élargir mon champ d’activités », explique le propriétaire.

Avec une dizaine d’employés, l’entreprise est particulièrement active sur les chantiers de la grande région de Québec, mais aussi en Beauce et à Sherbrooke, notamment. Beaucoup de ses équipes de soudeurs-monteurs, mécaniciens, électromécaniciens et tuyauteurs sont déployées sur les chantiers.

Pandémie et main-d’œuvre

Parmi ses clients, les papetières, les usines de recyclage, les scieries, les fonderies, etc. De l’inspection à l’entretien préventif, en passant par le remplacement de moteurs ou de transmissions, l'installation et la fabrication de machinerie, jusqu’au reconditionnement de convoyeurs, c’est le lot quotidien de l’entreprise jeannoise.

Dans le secteur, AGR Solutions réalise régulièrement des contrats pour la papetière de Dolbeau-Mistassini et pour l’usine de pâte kraft de Saint-Félicien de Résolu.

Avant de démarrer sa propre entreprise, Dominic Rousseau, qui est soudeur-mécanicien de formation, était contremaître de chantier.

Il reconnaît que la pandémie est venue jeter une douche d’eau froide, lui qui venait à peine de démarrer son entreprise.

« J’ai perdu un mois de travail en 2020 et deux ou trois mois en 2021. J’avoue qu’à un certain moment, je me suis demandé si j’allais poursuivre. Heureusement, par la suite, un de mes clients a été reconnu comme un service essentiel et j’ai pu reprendre mes activités. Je voulais depuis longtemps être mon propre patron. C’est le goût d’être en affaires qui fait que je veux continuer. »

Le grand défi demeure la main-d’œuvre, surtout dans des spécialités de soudeur-monteur et électromécanicien.

« C’est grâce à mes contacts que je réussis à trouver de la main-d’œuvre. Dans ce milieu-là et dans le contexte de pénurie, c’est le bouche-à-oreille qui me sert le mieux », conclut Dominic Rousseau.