Actualités

Temps de lecture : 1 min 44 s

CHRONIQUE - Mettre notre argent à la bonne place

Serge Tremblay
Le 30 avril 2020 — Modifié à 11 h 23 min le 30 avril 2020
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

On ne cesse de le dire et de le redire : l’achat local est important. Ce le sera d’autant plus lorsque le confinement prendra fin et que les commerces locaux tenteront de se remettre en selle après plusieurs semaines d’inactivité qui auront coûté cher.

Pour la plupart d’entre nous, les Google, Facebook et Amazon de ce monde font partie de notre quotidien. On les aime ou on les déteste, mais on les utilise dans bien des cas plusieurs fois par jour.

Subtilement, sans que l’on s’en rende compte, ils vampirisent les dollars publicitaires qui pourraient être dans ce journal, à la radio locale ou à une antenne de télé régionale. Ils s’accaparent des sommes qui pourraient contribuer à maintenir en activité le commerce du coin et ses deux employés.

C’est un peu le message que l’on souhaite véhiculer dans notre édition papier du 22 avril dernier, avec la fausse page couverture où on vous dit qu’essentiellement, vous ne saurez rien de ce qui se passe chez vous cette semaine.

Quelle est la dernière fois où Facebook a contribué au tournoi de hockey local dans lequel vos enfants jouaient? Votre magasin Sports-Expert y était affiché, lui, comme bien d’autres commerces locaux qui croient en la jeunesse.

Quelle est la valeur de la commandite offerte par Google au Festival du Bleuet? Zéro, niet, nada. En contrepartie, une foule d’entreprises de chez nous se donnent la main pour rendre l’événement possible. Le Nouvelles Hebdo et Planète 100,3 sont de la partie, entre autres.

Ai-je besoin de demander combien Amazon entend donner à la campagne de financement du Complexe Aquagym de Dolbeau-Mistassini? Poser la question, c’est y répondre.

Tout ça pour dire que tout a un prix. L’information locale a un prix, le dynamisme de nos milieux a un prix et le maintien de nos services de proximité en région a aussi un prix.

Ce prix, c’est l’effort de dépenser notre argent chez nous. Et même là, personne ne s’attend à ce que ce soit toujours le cas.

Aucun commerçant ne vous reprochera d’avoir commandé rapidement un cossin quelconque sur Amazon une fois de temps en temps. Pas plus que votre média local ne vous reprochera d’être sur Facebook… nous y sommes aussi.

Mais la vaste majorité de nos achats sont possibles chez nous et à un prix comparable et concurrentiel, pourvu que l’on prenne le temps de regarder. Et une stratégie publicitaire locale peut certainement avoir recours à Facebook, mais devrait aussi compter sur les médias locaux.

Je prêche pour ma paroisse vous me direz. Je prêche surtout pour NOTRE paroisse…

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES