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« Depuis les mises aux enchères, c’est catastrophique chez nous »

Serge Tremblay
Le 06 décembre 2019 — Modifié à 14 h 16 min le 06 décembre 2019
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Le plus récent épisode de fermeture de la scierie de Saint-Thomas-Didyme, jumelé au transfert exceptionnel des approvisionnements vers Girardville, soulève des inquiétudes dans la localité. Le maire Denis Tremblay constate que la situation va de mal en pis depuis l’instauration du nouveau régime forestier.

« Une fermeture une fois dans l’année ce n’est pas inquiétant, mais un paquet de fermetures c’est une autre histoire. Je crois que c’est la 3e fermeture cette année à Saint-Thomas-Didyme et on a des travailleurs qui n’ont quasiment pas travaillé de l’année. Pour nous, c’est une grosse inquiétude », laisse tomber Denis Tremblay.

Le maire de Saint-Thomas-Didyme affirme que depuis l’entrée en vigueur du nouveau régime forestier, ce qui remonte à 2013, l’usine de sa localité a constamment été fragilisée.

« Depuis les mises aux enchères, c’est catastrophique chez nous. À partir de ce moment-là, le 25 % de bois qui a été perdu pour être mis aux enchères, on ne l’a pas revu. Résolu achète du bois pour ses usines de Girardville et Mistassini, mais pas pour nous. On est comme oublié. »

Denis Tremblay rappelle que dans ses meilleures années, l’usine de Saint-Thomas-Didyme a déjà transformé jusqu’à 500 000 mètres cubes de bois. Actuellement, on oscillerait plutôt autour de 250 000 à 260 000 mètres cubes, selon lui.

« Une usine qui fonctionne à peine à 50% de sa capacité, ça ne peut pas être une très rentable. Et nous, on n’est rien dans toute l’équation de Résolu. Le bois que l’on transforme, c’est des pinottes pour l’entreprise. »

Dans ce contexte, c’est comme si une ombre planait constamment autour de l’usine locale.

Transfert

Quant au transfert des approvisionnements de Saint-Thomas-Didyme vers Girardville, Denis Tremblay démontre une certaine méfiance. Il ne voudrait surtout pas voir un tel scénario se reproduire au détriment de la scierie locale.

« On nous dit que c’est une mesure exceptionnelle, mais on a un peu de difficulté à le croire. On travaille de notre côté, avec des représentants syndicaux, pour tenter de faire la lumière sur tout ça. »

Le maire soutient qu’au moment de faire ses annonces, Résolu avait déjà sa planification pour la suite des choses.

« L’entreprise savait où elle s’en allait avec ça. Elle n’avait peut-être pas une réponse officielle de la part du ministère, mais on lui avait certainement laissé entendre que ce serait accepté, sinon Résolu n’aurait pas couru le risque de laisser dormir ses approvisionnements. »

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