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Défi de la main-d'oeuvre : l’Europe une solution?

Serge Tremblay
Le 28 juin 2019 — Modifié à 13 h 18 min le 28 juin 2019
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Les entreprises le répètent sans cesse, la rareté de main-d’œuvre est un défi de tous les instants. À un tel point que certaines d’entre elles vont recruter jusqu’en Europe pour combler leurs besoins.

Ce fut le cas d’Hydromec, qui s’est rendue récemment à Paris pour participer aux Journées Québec 2019, un moment privilégié pour rencontrer des candidats potentiels. Ce n’est pas faute d’avoir tenté de trouver une solution localement d’abord, notamment pour un poste de machiniste très difficile à combler.

« Nous avons essayé pendant plusieurs mois de recruter de la main-d’œuvre pour certains postes, sans succès. Même après être allé dans les centres de formation tenter de trouver des jeunes, on a vite constaté qu’ils n’ont pas encore fini leur cours que déjà ils sont embauchés! », mentionne Valérie Godbout, coordonnatrice des ressources humaines chez Hydromec.

La mission de recrutement à Paris était donc une autre avenue à explorer et qui portera vraisemblablement ses fruits. En plus des rencontres à l’improviste sur place, une quinzaine de candidats avaient été ciblés pour une entrevue.

« Nous avons trouvé un candidat très intéressant. Il viendra bientôt nous rendre visite avec sa famille et ses deux enfants pour voir notre entreprise et la région. L’équipe d’Ose le pays des bleuets était aussi présente pour vendre la région et notre qualité de vie. »

Jean Trottier, président d’Hydromec, et Valérie Godbout, coordonnatrice des ressources humaines, lors de leur participation aux Journées Québec 2019, à Paris.

Un autre contexte

En France, le contexte de l’emploi est complètement différent de ce que l’on vit actuellement au Québec. C’est d’ailleurs ce qui fait que des candidats hautement qualifiés sont tout à fait disposés à venir s’installer sur un autre continent pour y trouver un meilleur avenir professionnel.

« Là-bas, plusieurs n’ont pas de sécurité d’emploi et sont forcés d’occuper des postes par intérim ou sous une formule précaire. C’est très difficile, même pour d’excellents candidats, d’avoir un emploi stable, alors plusieurs familles n’y voient pas nécessairement un futur pour leurs enfants. »

Et ces gens-là sont souvent en quête d’un rythme de vie plus calme, ce que la région est tout à fait en mesure de leur offrir.

« Ça m’a étonné un peu, car je pensais qu’ils allaient prioriser les grands centres. Au contraire, ils recherchent les grands espaces, la tranquillité et la nature. »

Stable

Malgré le recrutement difficile, Hydromec parvient à bien tirer son épingle du jeu du point de vue des ressources humaines, assure Valérie Godbout.

« Pour nous, ce n’est pas aussi critique que ce peut l’être dans certaines entreprises. Ce n’est pas facile, on ne reçoit pas des CV à la tonne, mais on réussit à trouver. L’entreprise a des projets et n’est pas dans une position où la rareté de main-d’œuvre la freine, même si ça demeure un enjeu important. »

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