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André Paradis nage dans le néant mais il sait que 2015 sera l'année de transition

Le 05 novembre 2014 — Modifié à 00 h 00 min le 05 novembre 2014
Par Karine Desrosiers

GOUVERNANCE RÉGIONALE. Principal intéressé par la disparition envisagée des Conférences régionales des élus, le président André Paradis nage lui également dans le néant, ne connaissant que quelques bribes de ce qui s'en vient. « L'année 2015 va être l'année de transition et le ministre (Moreau) devrait dévoiler les détails en fin d'après-midi. », a-t-il confié au Journal Le Lac-St-Jean lors d'un entretien téléphonique.

Visiblement irrité par l'actuelle situation et ne voulant pas livrer en public son état d'âme, André Paradis choisit bien ses mots pour parler de l'actuelle situation.

Pour le moment, il n'a aucune information sur la forme que prendra cette transition. Il sait cependant que le ministre a réservé 21 millions $ pour financer cette transition et au Québec, il existe 21 CRÉ, dont celles de Québec et Montréal qui sont beaucoup plus grosses que celles en région.

Il a eu vent du projet que la CRÉ serait remplacée par une table régionale des préfets sur laquelle les directeurs généraux des MRC siègeraient également.

« Officiellement, la table des préfet n'existe pas. On nous (les préfets) demanderait de faire la transition au cours de l'année 2015 et de créer l'organisme qui prendrait en charge la nouvelle gouvernance. On n'a cependant aucune idée de la structure et des budgets qui pourraient y être associés », résume André Paradis qui a bien hâte de connaître les détails de tous ces changements annoncés.

Il sait cependant que si le nouvel organisme régional veut s'adjoindre des gens pour l'aider dans son fonctionnement et la réalisation de son mandat, ce seront les MRC et les municipalités qui devront en défrayer le coût et non plus Québec.

Abolition des CRÉ

TC Media a obtenu copie en exclusivité des informations qui laissent entendre que les Conférences régionales des élus (CRÉ) seraient abolies et remplacées par une nouvelle entité, les tables régionales des préfets, selon le projet de loi modifiant certaines instances municipales supra-locales que s’apprête à adopter le gouvernement du Québec.

Selon une source bien au fait du dossier, le projet de loi du gouvernement Couillard éliminerait une structure administrative pour la remplacer par une autre, dont les pouvoirs seront relativement semblables.

Le projet de loi maintient l’existence du fonds de développement régional et la gestion d’une partie des sommes pourra être confiée par le gouvernement aux tables régionales des préfets.

La nouvelle structure serait instituée dans chacune des régions administratives à l’exception des régions de Montréal et Laval. La table régionale des préfets serait formée des municipalités régionales de comté (MRC) situées sur le territoire de la région administrative. Les préfets de chacune des MRC du territoire y auront droit de vote.

Les directeurs généraux et secrétaires trésoriers de chacune des MRC entreront aussi dans la composition des tables régionales des préfets, mais sans droit de vote. Les élus municipaux (villes de 5000 habitants et plus) ainsi que les différents représentants socioéconomiques n’y siégeront plus ce qui allégerait la structure.

La table régionale des préfets aurait comme mandat de veiller à l’aménagement et au développement des MRC à la grandeur de la région administrative. Elle devrait harmoniser les actions entre les MRC au sujet des leurs compétences. Elle aurait à superviser les projets relevant d’au moins deux MRC tout en favorisant la concertation entre les partenaires de la région en matière développement, ce que faisaient déjà les conférences régionales des élus.

Tout comme la CRÉ, elle devrait donner des avis aux ministres sur les sujets propres à la région administrative.

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