Économie

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La récolte de bleuets 2022 dépassera les 100 millions de livres

Serge Tremblay
Le 14 septembre 2022 — Modifié à 13 h 24 min le 14 septembre 2022
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Après une année de misère en 2021, les producteurs de bleuets peuvent mieux respirer. La récolte 2022 devrait dépasser les 100 millions de livres et sera vraisemblablement l’une des meilleures de l’histoire de l’industrie.

« En deux ans, on pourra dire qu’on a vécu les deux extrêmes. L’an passé, ce fut un extrême vers le pire et cette année, c’est l’inverse. On savait tous en début de récolte que ça allait être bon, mais dans les deux dernières semaines, on a vraiment vu une différence. J’ai vu des bleuets gros comme le pouce dans les champs », raconte le président du Syndicat des producteurs de bleuets du Québec, Nicolas Pedneault.

Celui-ci affirme que bien qu’il n’ait pas de chiffres officiels en main pour le moment, les pronostics lui permettent de conclure que l’on devrait effectivement dépasser les 100 millions de livres. Un constat que partage Jean-Pierre Senneville, président du groupe Bleuets Sauvages du Québec.

« Clairement, on se dirige vers les 100 millions de livres. Nos pronostics de départ ont été déjoués, en grande partie en raison des conditions que l’on a eues cet été. De la pluie, de la chaleur, de la pluie, de la chaleur, ç’a été salvateur pour la récolte », indique Jean-Pierre Senneveille.

« Est-ce que ce sera aussi bon que l’année record de 2016, il est trop tôt pour le dire, mais je pense que l’on devrait probablement se diriger vers un top 3 des meilleures années de récolte », ajoute Nicolas Pedneault.

Prix

Chose certaine, les producteurs sont soulagés après les rendements de misère avec lesquels ils ont dû composer l’an dernier. Il faudra toutefois attendre le prix final de la récolte 2022 avant de tirer les bonnes conclusions. Celui-ci sera fixé l’an prochain.

« 98% des bleuets sont congelés et ils seront exportés en cours d’année. Il faut donc attendre de voir comment se comportera le marché pour le prix final. Pour le moment, on peut croire qu’il ne devrait pas y avoir de diminution majeure du prix, car les autres régions n’ont pas connu une saison semblable à celle du Québec. Pour une fois, c’est nous qui sommes du bon côté! »

De son côté, Jean-Pierre Senneville souligne que la demande demeure bonne sur les marchés, mais que de nouveaux facteurs entrent en jeu.

« La demande sur les marchés est bonne, mais si on regarde sur le continent européen, l’Euro s’est déprécié et ça nous impacte par ricochet puisque leur pouvoir d’achat s’en trouve diminuer. C’est la même chose pour le Yen japonais, une réalité qui n’était pas présente il y a deux ans. Je ne pense pas que l’on va revoir des prix comme ceux de l’an passé dans ces conditions, on devrait revenir à quelque chose de plus normal », avance-t-il.

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