Chroniques

Temps de lecture : 1 min 48 s

Une douloureuse nostalgie

Le 30 octobre 2025 — Modifié à 09 h 45 min le 30 octobre 2025
Par Mark Dickey

J’ai vécu toute qu’une introspection en regardant le documentaire « Qui a tué les Expos de Montréal » disponible sur la plateforme Netflix. Réalisé au Québec par Jean-François Poisson, le docu s’attarde surtout sur l’acquisition des Expos par le groupe de Claude Brochu en 1990 et s’étend jusqu’à l’éternelle agonie qui s’est terminée par le déménagement de l’équipe à Washington en 2004. Est-ce que c’est bon ? Oui, mais j’ai été habité par un sentiment de tristesse peu avant le générique. Est-ce que je m’y attendais ? Certainement pas !! Jamais je n’aurais cru verser quelques larmes et c’est pourtant ce qui est arrivé ! Pour deux raisons que j’avais un peu oubliées.

La première, c’est l’amour et la passion. En 1994 «on» avait tout qu’un club, le meilleur du baseball majeur. À la radio comme à la télé, je ne manquais pas une seule game. J’aimais profondément cette jeune équipe si excitante à regarder aller. Comme un coup de pelle dans la face suivie d’un coup de hache dans les jarrets, une grève et une saison est annulée. L’année suivante, nous laissions partir Larry Walker et nous échangions les Ken Hill, John Wetteland et Marquis Grissom contre de la merde. C’est comme si les Canadiens iraient échanger Demidov, Suzuki, Caulfield et Hutson contre…. Rien.

La deuxième raison, c’est ma honte envers ce groupe d’hommes d’affaires, le Québec Inc. Mené par Claude Brochu, le groupe d’actionnaires a laissé le petit homme faire sa vente de feu pour ensuite demander un nouveau stade financé par le gouvernement. On vide le club et on veut un stade neuf. Ça prenait un certain culot pour se présenter comme ça devant le gouvernement Bouchard. Il est vrai que l’Américain Jeffrey Loria, présenté comme un sauveur a complètement détruit ce qui restait des Expos, mais le constat est brutal : on n’a pas une «cenne» au Québec ! Les Nordiques partaient en 1995 et on connaît la suite. Ni le fleurdelisé ni nos amours ne seront de retour. Depuis, des générations plus jeunes s’animent devant les succès des Blue Jays de Toronto et trouvent ça donc cool de voir l’Avalanche du Colorado porter et vendre à gros prix les chandails des Nordiques. Heille, c’est triste pareil !

Je ne voulais pas vous quitter sur du négatif alors revenons sur les Expos de 1994, une équipe Jeune et bourrée de talent. Ça ne vous fait pas penser à quelque chose ? Suzuki, Slafkovsky, Hudson, Bolduc, Dobes, Hutson, Caufield, Kapanen, ils sont aussi des jeunes bourrées de talent. Ça, commences-tu à sentir la coupe chez vous ?

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