L’artiste visuel Éric Villeneuve accompagnera son frère dans l’ouverture d’une galerie d’art à Normandin au printemps 2024. La salle d’exposition sera intégrée à même son atelier situé sur l’avenue de l’Église.
« Je souhaite que notre coin de pays puisse s’inspirer des créateurs, autant d’ici que d’ailleurs, afin d’amplifier l’impact de l’art dans nos vies », souligne le principal intéressé.
Bien que son frère Martin ne baigne pas dans le milieu artistique, il est une partie intégrante dans la vie de l’artiste.
« Martin est un amoureux des arts et il me nourrit en connaissances. Il s’occupe de la rédaction de mes projets et des communiqués. On travaille en équipe. Il est en quelque sorte mon agent. »
Retour au bercail
Revenu dans sa patrie depuis plus d’un an et demi pour y pratiquer son art, il ne regrette pas son choix.
« Je dirais que c’est l’art qui m’a ramené ici. Ma famille est établie ici. J’espère que mes trois filles vont me pardonner un jour, dit-il en riant. Elles ont toujours vécu dans une grande ville et je veux leur faire découvrir ce que c’est que de vivre en région. »
Pour le père de famille, faire de l’art en région comporte son lot d’avantages et d’inconvénients. Il affirme que changer de milieu de vie lui apporte une certaine confiance parce qu’il n’a plus besoin de justifier son art auprès des autres. En revanche, Éric Villeneuve concède que la visibilité pour avoir de meilleures conditions de création est grandement diminuée en région.
Il devra probablement se déplacer dans les grandes villes s’il souhaite exposer ses créations, mais surtout pour participer à des travaux collectifs.
Recycler pour donner une deuxième vie
L’artiste confectionne ses œuvres avec du plastique recyclé depuis près de six ans. Un matériau sous-estimé, croit-il.
« Mon premier contrat était de créer 500 pieds carrés avec une matière recyclable. Je me suis rendu au Centre de tri de Roberval et avec son accord, j’ai récupéré 3 200 bouteilles d’eau pétillante. J’ai trippé et j’ai recommencé. »