Candidat à la préfecture de la MRC de Maria-Chapdelaine, Jean Morency souhaite faire connaître sa position sur le développement touristique. Il estime que ce secteur, après la forêt et l’agriculture, représente un levier important de diversification économique pour la région.
Il y a trois ans, le conseil de la MRC a adopté une planification stratégique, couvrant la période 2023 à 2030, afin d’orienter le développement touristique sur son territoire.
Ce plan souhaitait, entre autres, partager la gouvernance de ce secteur entre les acteurs clés du territoire, soit la MRC, la corporation Tourisme Dolbeau-Mistassini et le Parc régional des Grandes Rivières.
« Après deux ans, cette table tarde toujours à prendre forme et à fédérer les acteurs, exprime Jean Morency par voie de communiqué. Bien que le conseil de la MRC ait accepté qu’une deuxième personne soit engagée pour déployer ce plan, le constat est que la MRC faillit à exercer son leadership et n’arrive pas à mobiliser les acteurs afin de donner vie à cette planification. »
« Le préfet actuel rêve que la MRC idéalise elle-même de grands projets, comme l’hébergement dans le secteur Vauvert ou à la remise en valeur du Monastère des pères Trappiste. Est-ce vraiment le rôle de la MRC ou devrait-elle jouer un rôle clé dans la concertation des acteurs comme indiqué dans la planification stratégique? », se questionne-t-il.
Jean Morency veut réviser et simplifier la planification stratégique 2023-2030 « afin de la rendre fonctionnelle ». D’après lui, le personnel en tourisme de la MRC doit être le moteur de la mobilisation des acteurs touristiques du territoire et accompagner ceux-ci dans le développement de leur projet d’affaires.
Sports motorisés : moteur de développement
Acteur clé de la MRC, l’équipe du Parc régional des Grandes Rivières et son conseil d’administration ont travaillé d’arrache-pied à doter le territoire d’infrastructures, souligne Jean Morency.
Les différents réseaux de sentiers et de passerelles développés donnent maintenant accès à une partie des vastes étendues sauvages. Ces installations permettent la pratique d’activités autant en véhicule motorisé qu’en transport actif, été comme hiver.
Selon le candidat, l’un des positionnements à saisir est celui des sports motorisés liés au circuit de la Passerelle du 49e. « L’étude d’impact économique de la pratique touristique de la motoneige au Saguenay-Lac-Saint-Jean, réalisée en 2023, démontre clairement le potentiel à générer de l’économique à partir de cette activité », constate-t-il.
Ce même circuit a été développé pour accueillir les quadistes hors saison hivernale. « Développer ces deux segments de clientèle, liés aux sports motorisés, a le potentiel de créer de l’achalandage à l’année sur le circuit et d’offrir à nos entreprises touristiques la possibilité d’opérer sur quatre saisons », soutient-il.
D’après Jean Morency, la MRC doit concentrer ses énergies à identifier les freins au développement de ce secteur d’activité et les opportunités d’affaires qui doivent être mises en valeur afin d’attirer des investisseurs.
Par exemple, la MRC doit être un partenaire clé pour les municipalités qui souhaitent donner accès à leur centre-ville, dit-il.
« Assurer une connexion sécuritaire entre la ‘’Passerelle du 49e’’ et le cœur de nos municipalités, c’est permettre à nos commerçants qui offrent déjà des services d’augmenter leur chiffre d’affaires et même voir apparaître de nouveaux services de proximité dans nos communautés. C’est également permettre à nos citoyens d’accéder de façon sécuritaire à ce magnifique circuit. »
Jean Morency considère que l’exemple du quad n’est pas unique comme opportunité de développement dans le secteur touristique.
« Comme préfet, j’attends mettre à profit ma compréhension et mon expérience de ce secteur d’activité afin d’en faire un véritable levier de diversification économique », termine celui qui sollicite un premier mandat à la préfecture.