Samedi, 27 juillet 2024

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Dolbeau-Mistassini

L’aide fédérale a été providentielle pour les restaurateurs

Denis Hudon
Le 14 février 2024 — Modifié à 08 h 00 min le 14 février 2024
Par Denis Hudon - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Le 18 janvier dernier était la date butoir pour rembourser le prêt du programme fédéral de Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) qui visait à contrer les impacts de la pandémie. Comment s’en tirent les restaurateurs de Dolbeau-Mistassini à l’heure de l’échéance?

Le programme CUEC accordait dans un premier temps un prêt de 40 000 $, puis un autre de 20 000 $ pour un total de l’aide de 60 000 $.

En remboursant dans les délais prescrits, les entreprises bénéficiaient en retour d’une subvention de 20 000 $.

« J’ai remboursé le prêt dans les délais. Pendant la pandémie, ç’a été difficile. Le programme m’a vraiment aidée. Les divers programmes gouvernementaux m’ont permis de payer mes employés et de défrayer certains coûts fixes », dit Sophie Duchesne, propriétaire du Restaurant des Copains, dans le secteur Mistassini.

Depuis environ un an, Sophie Duchesne dit que les affaires ont repris à peu près normalement.

« La clientèle est maintenant habituée aux nouvelles heures d’affaires et elle s’est adaptée. J’ai du personnel d’expérience et aussi de jeunes étudiants qui sont vraiment bons. »

Coq Rôti

Laurent Détraz, propriétaire du Coq Rôti aux Promenades du Boulevard, a lui aussi pu rembourser les prêts, un peu avant la date limite et de ce fait bénéficier d’une subvention de 20 000 $.

« C’était clair dès le départ qu’on allait devoir rembourser. On connaissait les règles. J’avais mis l’argent de côté. Le CUEC a été comme un bol d’oxygène. Les premiers mois de la pandémie ont été difficiles, avec une chute de 15 % à 20 % de la clientèle », explique-t-il.

La pression sur la main-d’œuvre est toujours présente et depuis deux ans son restaurant a dû fermer deux jours par semaine, les lundi et mardi.

« La main-d’œuvre est toujours un enjeu. On doit s’ajuster à cette réalité. Ça reste que c’est un défi constant. »

Stop Bouffe

Au restaurant Stop Bouffe sur le boulevard Wallberg, la propriétaire Caroline Doucet dit avoir remboursé la somme de 40 000 $ au CUEC, mais pour respecter l’échéancier fixé, elle a dû faire un emprunt d’un montant équivalent auprès d’une institution financière. Elle s’attend à se libérer totalement de cette dette assez rapidement.

Aucun doute dans son esprit, cette aide du CUEC lui a été d’un grand secours.

« Ça m’a permis de traverser la période de la pandémie et de faire quelques ajustements. Mon chiffre d’affaires a baissé d’au moins 10 % pendant cette période. Heureusement, j’ai une clientèle régulière et d’excellents employés ».

Caroline Doucet dit avoir retrouvé à peu près le rythme d’achalandage d’avant la pandémie. À la différence qu’elle a dû réduire le nombre d’heures d’ouverture, n’offrant plus les déjeuners.

Le marché de la restauration semble bien se tirer d’affaires à Dolbeau-Mistassini alors qu’au Québec selon les données du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAC) montrent une baisse importante du nombre de restaurants dans la province, entre 2019 et 2023, chutant de 28 456 à 26 160 permis de restauration.

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