Mandarin de l’administration municipale pendant plus de 37 ans, Claude Godbout a quitté l’hôtel de ville pour la dernière fois à la fin d’août. Une carrière qui lui a permis d’être au centre de l’action dans plusieurs facettes du développement de Dolbeau-Mistassini.

« J’ai commencé ma carrière comme directeur des loisirs en 1986. Après les Jeux du Québec de 1985, le maire Henri-Paul Brassard avait décidé de revoir en profondeur le service des loisirs. Il ne voulait plus que ce soit municipalisé et c’est à cette époque que je suis arrivé au sein de Gestion Arpidôme », se remémore Claude Godbout.

À ce moment, on assiste à une véritable prise en main des loisirs par le milieu. Des bénévoles provenant d’une foule d’organisations lèvent la main et manifestent leur volonté de développer les loisirs et la culture à Dolbeau.

Jusqu’en 2016, les loisirs et la culture de Dolbeau, puis de la ville fusionnée de Dolbeau-Mistassini, seront sous l’égide de Gestion Arpidôme. Le bénévolat est alors une richesse inestimable qui permet de développer de nouvelles activités.

« C’était assez exceptionnel. Je lançais un appel à tous pour une corvée ou pour faire un parc et on était inondé par les réponses. Le nombre de choses que l’on a pu faire grâce au bénévolat et aux commanditaires qui acceptaient constamment de nous appuyer, c’est fou. L’implication a été LA force de notre milieu. »

Bougie d’allumage

Rarement sous les projecteurs, souvent en coulisse, Claude Godbout aura joué un rôle dans bien des projets. Des plus petits comme l’aménagement de parcs de quartier, aux plus gros, comme la Salle de spectacle et le Complexe sportif Desjardins, tous portent sa marque au moins en partie.

« Ce que je voudrais qu’on retienne, c’est que ce fut un travail d’équipe. La seule chose que je suis prêt à dire en ma faveur, c’est que j’ai pu être une bougie d’allumage à différentes occasions, mais Claude Godbout n’aurait jamais pu faire ça seul. On a mené des campagnes de financement qui ont connu beaucoup de succès au fil des ans, mais c’est parce qu’on avait rassemblé les bonnes personnes. Comme le dit le proverbe : seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin. »

Des choses qui évoluent

En plus de 37 ans de carrière, on a l’occasion de voir bien des choses évoluer. Claude Godbout retient entre autres que l’administration municipale s’est complexifiée. Davantage de démarches et de reddition de compte sont nécessaires qu’auparavant.

Mais surtout, il a pu constater que le bénévolat a changé. Les bénévoles sont moins nombreux, vieillissement de la population oblige, mais la nature de leur engagement a aussi changé,

« Ce n’est pas mieux, ni pire, c’est différent. Auparavant, les bénévoles étaient prêts à s’engager de façon intense sur une longue période, ce qui est moins le cas à l’heure actuelle. Il y a des exceptions, bien sûr, mais les bénévoles d’aujourd’hui sont plutôt disposés à se rendre disponibles sur de courtes périodes pendant l’année. »

C’est cette réalité qui a mis fin à Gestion Arpidôme, alors qu’il était devenu très difficile de recruter un conseil d’administration prêt à s’impliquer sur 12 mois.

Par ailleurs, Claude Godbout remarque que l’offre d’activités culturelles et de loisirs s’est largement développée.

« Quand j’étais jeune, à Dolbeau, on avait le hockey l’hiver et le baseball l’été, point. Aujourd’hui, on a vraiment un large éventail d’activités et il faut constamment proposer des nouveautés, car les jeunes sont à la recherche de ça. »