Moins d’un an après avoir été vendue, la Boucherie Nadeau a un nouveau propriétaire. Jimmy Bouchard, qui possède déjà une ferme familiale à Saint-Eugène, vient de racheter la boucherie au couple Alexandra Deschênes et Marc Laprise.
Sur sa page Facebook, Alexandra Deschênes explique sa décision de se départir de la boucherie pour des raisons de santé et dit laisser l’entreprise entre bonnes mains au nouvel acheteur Jimmy Bouchard, tout en remerciant au passage la clientèle qui l’a encouragée.
Jimmy Bouchard dit être très heureux de cette acquisition, mais avoue du même souffle qu’il n’aurait jamais pu prévoir un tel scénario. C’est un concours de circonstances qui fait de lui le nouveau propriétaire de la Boucherie Nadeau RJF et Filles, nouvelle appellation inspirée du nom de sa ferme Ranch Jimbo et Filles.
Celui-ci vient de terminer une formation de boucher de 900 heures au Centre de formation professionnelle à Jonquière, parce qu’il envisageait d’ouvrir une salle de débitage à sa ferme. Alors qu’il poursuivait un stage dans une ferme à Sainte-Jeanne-d’Arc qui, malheureusement, a été victime à ce moment d’un incendie, Jimmy Bouchard s’est tourné vers la Boucherie Nadeau pour terminer son stage et a même été engagé.
Commerce de quartier
Apprenant que la propriétaire voulait vendre, Jimmy Bouchard a pris un mois pour réfléchir et a décidé de se porter acquéreur de la boucherie. Il en est officiellement le propriétaire depuis le 16 juin dernier.
« Tout s’est mis en place en même temps. J’ai 39 ans et c’est le moment idéal pour relever un défi comme celui-là. On va poursuivre dans la même philosophie. C’est ce que j’aime d’une petite entreprise familiale, c’est un peu comme un commerce de quartier, proche de son monde ».
Deux de ses filles travaillent d’ailleurs avec lui à la boucherie qui compte une douzaine d’employés.
Éric Nadeau, qui a été propriétaire de la boucherie familiale de 2004 à 2022 a choisi de demeurer encore un bout de temps pour accompagner le nouveau propriétaire.
« J’aime encore ça, sinon je ne resterais pas. C’est comme une semi-retraite pour moi, je fais une vingtaine d’heures par semaine. Ça me permet de rester en contact avec la clientèle et d’aider le nouveau propriétaire », dit Éric Nadeau.
« On ajoute des mets prêt-à-cuisiner. J’ai aussi d’autres projets, d’autres idées, mais qu’on dévoilera un peu plus tard », conclut le nouveau propriétaire.
