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Développement domiciliaire sur la rue William-Tremblay : Sainte-Jeanne-d’Arc complète la phase 1

Janick Émond
Le 07 août 2020 — Modifié à 21 h 36 min le 07 août 2020
Par Janick Émond - Journaliste

Après avoir mis le projet sur la glace l’an dernier en raison de soumissions plus élevées que prévu, Sainte-Jeanne-d’Arc revient en force avec son plan de développement domiciliaire de la rue William-Tremblay.

« Nous voulions respecter notre prévision budgétaire autour de 500 000 $ pour développer cette nouvelle rue. Les soumissions reçues dépassaient largement notre cadre financier. Le conseil a alors pris un temps d’arrêt pour regarder des pistes de solution », explique la mairesse Denise Lamontagne.

Une étude a donc été réalisée à l’interne et la Municipalité a décidé d’aller de l’avant par elle-même, avec des travaux en régie avec ses employés et des entrepreneurs locaux. Tout s’est fait dans les règles de l’art, assure la mairesse.

Toutefois, au lieu de développer simultanément les 18 terrains prévus à l’origine, Sainte-Jeanne-d’Arc préfère y aller en deux phases.

Une première phase consiste à développer dix terrains sur la nouvelle rue William-Tremblay (parallèle à la rue Besson), du nom du pionnier et premier bâtisseur du moulin à farine, qu’on appelle aujourd’hui le Vieux moulin.

Mise en place des infrastructures

La Municipalité est à compléter l’aménagement des terrains. Les infrastructures d’aqueduc avec conduites de l’eau potable, égouts pour les eaux usées et égouts pluviaux sont en phase de réalisation. Hydro-Québec va bientôt procéder à l’installation des poteaux électriques et de l’éclairage, vraisemblablement à partir de la troisième semaine d’août. La rue est sur gravier, mais sera éventuellement asphaltée, une fois que plus de 50 % de maisons y seront construites.

Les huit autres terrains devant compléter ce développement domiciliaire suivront dans une seconde phase, dans quelques années.

Le prix des terrains varie entre 13 000 $ et 17 000 $, dépendamment de la superficie. La grande majorité des terrains fait 75 pieds par 100 pieds.

La mairesse voit un grand potentiel de développement domiciliaire dans ce secteur qui jouit de la proximité avec plusieurs autres services et infrastructures, notamment le Parc intergénérationnel et le terrain de balle.

« Nous n’avions presque plus de terrains disponibles, seulement quelques-uns du secteur privé. Il fallait agir », conclut la mairesse.

Projet expérimental : Du camping sauvage au cœur du village

Sainte-Jeanne-d’Arc tente une expérience pilote qui vise à aménager quelques espaces pour le camping sauvage dans le parc qui longe la rivière Petite Péribonka, en bordure du chemin de la Chute-Blanche, au cœur du village.

La première étape de ce projet pilote est la construction d’un bloc sanitaire, évalué à 15 000 $. Ensuite, quatre plates-formes en bois seront installées pour y accueillir des campeurs avec leur tente.

« On devrait commencer les travaux du nouveau bloc sanitaire dans les prochaines semaines, dans un mois au plus tard. Une fois que ce sera fait, ce sera autour des plates-formes en bois, ce qui pourrait permettre d’accueillir les premiers campeurs à partir de la fin de l’été jusqu’au début de l’automne », précise la mairesse Denise Lamontagne.

Le parc adjacent au site du Vieux Moulin est depuis longtemps un endroit prisé des citoyens et des touristes pour y marcher, s’y reposer ou pour simplement y admirer le paysage et sa rivière qui traverse la municipalité. On y retrouve déjà des tables à pique-nique, de la verdure et des arbres.

Depuis la création de la Véloroute des Bleuets, qui passe justement sur le chemin de la Chute-Blanche, nombreux sont les cyclistes qui y font halte.

Gratuit le première année

Pour cet été, comme c’est une première tentative d’accueillir des campeurs, l’accès sera gratuit.

« Ce seront des installations sans services, mis à part un accès au bloc sanitaire. Nous allons voir s’il y a un engouement pour du camping chez nous et on s’ajustera pour les prochaines années. Une fois que tout sera en place, c’est évident que nous allons voir à une règlementation du site et qu’il y aura une tarification », précise la mairesse.

Par ailleurs, la Municipalité poursuit son programme de restauration de chemins de gravier en partenariat avec le ministère des Transports. Des travaux prioritaires et jugés urgents de rechargement et de réparation de deux ponceaux concernent le chemin de la Chute-Blanche. Une question de sécurité des usagers, dit la mairesse.

D’autres travaux de rechargement et de creusage de fossés visent le chemin principal est, le chemin du lac Brochet (chemin Desmeules) et le chemin du Rang 8. Des investissements de l’ordre de 100 000 $.

 

Malgré la pandémie : Le Vieux Moulin se tire bien d’affaire

Si le début de saison au Vieux Moulin de Sainte-Jeanne-d’Arc a été plutôt lent, l’achalandage a pris un certain élan ces dernières semaines.

Sylvie Jacques connaît bien le site, elle qui est guide responsable au Vieux Moulin pour une septième année.

« Au début du déconfinement, les gens ne savaient plus sur quel pied danser à savoir s’il y aurait ou pas une saison. Comme en plus on est un des rares sites ouverts cet été, les gens ont sauté sur l’occasion de découvrir ou redécouvrir le Vieux Moulin. Et avec les vacances de la construction, de plus en plus de gens ont arrêté chez nous », explique-t-elle.

C’est le pont couvert au village qui amène bon nombre de touristes à Sainte-Jeanne-d’Arc. Sylvie Jacques remarque que plusieurs d’entre eux vont ensuite visiter le Vieux Moulin et sont impressionnés par l’histoire et la richesse de ce joyau ancestral.

« Je dirais que plus de 70 % de la clientèle cette année provient de l’extérieur de la région, beaucoup de Montréal et de Québec ».

Bouche-à-oreille

Avec la pandémie, les règles sanitaires au Vieux Moulin sont scrupuleusement appliquées.

« C’est certain qu’on peut moins toucher les équipements, mais la visite demeure toujours interactive. On désinfecte, on se lave les mains, nos guides et le public portent un masque et on accueille un couple ou une famille à la fois. C’est souvent les enfants qui attirent les parents au moulin ».

L’an dernier, le Vieux Moulin a accueilli 543 personnes. Cet été, entre le 14 juin et le 24 juillet, le Moulin a reçu 172 visiteurs individuellement et 23 familles pour 264 entrées. Avec la COVID-19, c’est plus que ce qu’anticipait Sylvie Jacques.

En temps normal, le Vieux Moulin pouvait accueillir 50 et parfois même jusqu’à 60 personnes en même temps.

Les deux guides étudiants Nicolas Savard et Xavier Ouellet en sont à leur deuxième saison. Avec Sylvie Jacques, ils offrent deux types de visite. L’une guidée avec visite des trois paliers du moulin et l’autre libre, plus courte.

Sylvie Jacques avoue que le bouche-à-oreille est très efficace. « Les gens apprécient leur visite et nous disent qu’ils vont en parler à leur entourage ».

Le Vieux Moulin est ouvert jusqu’au 15 août, sept jours sur sept, de 10h à 17h.

 

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