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« On est passé bien près d'un code orange à l'hôpital de Chicoutimi »

Le 16 septembre 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 16 septembre 2016
Par Karine Desrosiers

MESURES. On est passé bien près d’un code orange à l’hôpital de Chicoutimi, le 7 septembre dernier, à la suite de l’effondrement de la rampe d’embarquement du bateau-mouche Fjord Saguenay 2 au quai de Sainte-Rose-du-Nord.

Un code orange est lancé exclusivement en centre hospitalier et donne l’alerte à tout le personnel en disant qu’on attend un nombre important de victimes et que l’on doit mettre en place des mesures spécifiques. Ces dernières touchent, notamment, l’augmentation de la capacité d’accueil en favorisant les congés et départs de patients sur civière, un tri pour libérer l’urgence rapidement, mobiliser le bloc opératoire, la banque de sang, la radiographie, etc.

« Dans le cas de l’événement de Sainte-Rose-du-Nord, compte tenu des informations préliminaires reçues, nous ne sommes pas allés jusqu’au déclenchement du code orange, mais on s’en est grandement inspiré. C’est-à-dire qu’on a procédé à une mise sous tension des différents services concernés. En fait, on a ouvert la vanne, mais pas complètement », explique François Lessard, en charge des mesures d’urgence, de la sécurité et de la sécurité civile au CIUSSS.

Rappelant que 14 patients sont arrivés à bord de six ambulances, M. Lessard mentionne qu’il a fallu faire des démarches au niveau de l’admission et identifier les patients couchés sur civière à l’urgence pour les monter rapidement sur les étages pour faire de la place.

« Nous avons aussi avisé le bloc opératoire, la banque de sang et les ressources humaines qu’il y avait une situation particulière et qu’il se pouvait qu’on leur en demande plus. Nous n’avons pas eu besoin de rappeler du personnel, car l’événement a eu lieu en plein jour. Après 16h, ça aurait été différent », précise-t-il.

Pont Dubuc

M. Lessard siège également sur deux comités mis en place par la Ville de Saguenay concernant les mesures à prévoir advenant l’incapacité de fonctionner en raison de la fermeture du pont Dubuc, tel que survenu en décembre 2013 lors d’un incendie dans la structure.

« Nous avons des plans selon la durée de la fermeture, courte, moyenne et longue. Selon les informations reçues, il y a des actions immédiates à prendre, comme faire un ajustement au niveau des véhicules ambulanciers sur la Rive-Nord pour diminuer le délai de transport. Nous avions aussi nos différentes urgences à l’intérieur du territoire, principalement Chicoutimi et Jonquière. À partir du moment où un véhicule ambulancier répond à une personne en détresse, celle-ci est prise en charge et s’il le faut, elle sera conduite à Jonquière pour la stabiliser avant d’être transférée à Chicoutimi, si Jonquière représente le délai le plus court si le pont n’est pas accessible. »

Si la fermeture du pont était appelée à se prolonger ou encore, si les embouteillages s’étendaient pendant de longues périodes pendant les travaux du MTQ, d’autres types de mesures seront mis en place. François Lessard souligne qu’on attend la finalité des expertises de Saguenay sur la capacité portante du pont de Sainte-Anne, à savoir si l’on pourrait faire passer un véhicule ambulancier, par exemple, pour un besoin d’urgence vital.

« On pourrait aussi utiliser un véhicule hors route avec civière pour traverser le patient sur le pont de Sainte-Anne. On n’a pas planché là-dessus, mais ça pourrait être une solution. Pour permettre à nos médecins et professionnels qui répondent à des urgences médicales, on a demandé, pendant les travaux, un accès privilégié sur la rue Laliberté, et jusqu’ici, ça n'a pas été nécessaire. Nous avons aussi prévu rapatrier du côté sud une partie des intervenants en maintien à domicile qui sont regroupés au CLSC du côté nord, et ce, pour tout le territoire de Saguenay », énumère le coordonnateur.

Protocoles

Enfin, M. Lessard conclut en disant que peu importe la situation, il y a des protocoles en place. « Il faut comprendre que peu importe le plan qu’on va faire, la situation amène toujours un certain contexte qui fait en sorte qu’on ne peut l’appliquer intégralement comme prévu. Il faut être capable de s’ajuste. Par exemple, lorsque la route a été sectionnée par la crue des eaux au Bas-Saguenay il y a quelques années, nous avons décidé d’évacuer une dame enceinte en hélicoptère jusqu’à l’hôpital de Chicoutimi. C’était la meilleure décision clinique dans ce contexte. »

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