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Martin Bernier vit son plus beau rêve à vélo 

Le 11 août 2022 — Modifié à 16 h 35 min le 11 août 2022
Par Jean-Christophe Simpson

Martin Bernier vit actuellement son plus grand rêve sportif alors qu’il est à quelques semaines de conclure sa traversée du Canada à vélo, un périple de plus de 5 000 kilomètres. 

Parti de Vancouver le 3 juillet dernier, il est attendu à Montréal le 23 août. Au terme de son aventure, il pourra dire fièrement qu’il a traversé tout le pays, d’un océan à l’autre, puisque déjà, il y a quelques années, il avait parcouru les 1 300 km séparant Halifax de son village Saint-Eugène-d’Argentenay, toujours sur son vélo. 

 « Ce que je vis en ce moment est difficile à décrire, tellement je vis des émotions. Cette traversée du Canada, ça représente tout un défi, mais c’est bien plus encore, c’est un très grand rêve que je réalise à travers ma passion du vélo », lance-t-il, lorsque rejoint en entrevue depuis Upsala, petit village situé dans le nord-ouest de l’Ontario. Avec un groupe de 18 cyclistes, mené par Vélo Québec, Martin Bernier venait de terminer une autre étape de son long parcours. 

« Ça fait longtemps que je pensais à faire cette traversée. C’est mon plus grand rêve comme cycliste. J’ai 63 ans, je ne devais plus remettre ça à plus tard. Traverser le pays à vélo, ce n’est pas quelque chose qu’on fait deux fois dans sa vie. C’était le bon moment. » 

Le plaisir de rouler 

Martin Bernier est émerveillé par tous ces paysages qui défilent devant lui au fil des kilomètres. Il parcourt en moyenne de 130 à 140 km par jour, mais d’autres fois, quand il se sent vraiment bien, il étire la sauce jusqu’à 210 km, voire 240 km, sans trop de difficulté. Un peu moins parfois, comme lors de son trajet dans les Rocheuses, avec de bonnes dénivellations.  

« Dans ces conditions-là, quand je roule dans ma journée 100 ou 110 kilomètres, je suis assez content de moi », avoue-t-il. 

Mais ce qu’il préfère, c’est un paysage plat. Et dans les plaines de l’Ouest canadien, il a été servi à souhait. 

« Je roule souvent avec un Suisse qui fait partie de notre groupe et lui c’est tout le contraire. Il s’est ennuyé à mourir dans les prairies. Il est habitué à ses montagnes suisses, encore plus escarpées que nos Rocheuses. Moi, le plat, ça me convient parfaitement. J’aime rouler à bonne vitesse et longtemps. » 

Une traversée de rêve 

En rejoignant le groupe de Vélo Québec, Martin Bernier y trouve de nombreux avantages, particulièrement au chapitre de la sécurité. Un chauffeur à bord d’une wagonnette est attitré comme accompagnateur tout le long du parcours et suit les cyclistes. 

« Ce que j’aime aussi, c’est que chacun roule à son rythme, seul ou avec d’autres. C’est la liberté. C’est super bien organisé, impeccable », note Martin Bernier. 

Sa première idée était de faire la traversée en solo, mais les coûts pour assurer la présence d’un accompagnateur et toute la logistique s’avéraient onéreux et complexes.  

La traversée actuelle s’étend sur 52 jours avec une journée de congé tous les six jours. 

« En réalité, on va rouler au total 45 jours. Et jusqu’à maintenant, ça se passe très bien. Une température de rêve, la majorité des journées ont été ensoleillées et des vents pas vraiment inquiétants pour rouler. J’ai pu composer avec les quelques orages de pluie et pu éviter même une petite tornade. Ç’a été à peu près l’unique fois où ç’a été moins le fun. Tout le reste a été magique ».  

 

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