Vendredi, 26 avril 2024

Sports

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Marie Besson forcée d’accrocher son kimono en raison d'une blessure

Serge Tremblay
Le 27 septembre 2019 — Modifié à 13 h 27 min le 27 septembre 2019
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

La judokate Marie Besson, auréolée de plusieurs titres prestigieux, met un terme à sa carrière sportive. Une blessure à l’épaule aggravée lors de sa participation aux Jeux Panaméricains, en août dernier, l’a forcée à prendre sa retraite à titre d’athlète élite.

La Dolmissoise éprouve une certaine tristesse de devoir mettre fin à son sport de façon si abrupte, elle qui se préparait depuis des années et qui rêvait d’une participation aux Jeux olympiques de Tokyo, l’an prochain.

La bonne nouvelle, parce qu’il y en a une dans tout ça, c’est que Marie Besson est sereine et en paix avec elle-même.

« C’est très difficile de devoir abandonner un sport pour lequel j’ai donné le meilleur de moi-même, qui guide mon quotidien depuis l’âge de 8 ans. Mon père, Larry, m’a fait le plus beau des cadeaux en me transmettant sa passion pour le judo. Ce n’est pas juste un sport, mais c’est aussi une école de la vie extraordinaire ».

La judokate de 21 ans s’est blessée à l’épaule lors d’un camp d’entraînement au Japon, en mars dernier. Elle s’est alors déchirée un tendon et s’est cassée un os à l’omoplate.

« Ça vient tout changer. Je m’entraînais pour une qualification aux prochains Jeux Olympiques et maintenant, ce n’est plus possible de rattraper ce temps. Toute ma vie tournait autour de ces Jeux », renchérit Marie Besson, qui, malgré tout, conserve un excellent moral.

Marie Besson a suivi les traces de son père Larry, qui lui a offert « le plus beau des cadeaux » en lui communiquant sa passion du judo.

Une passionnée dans l’âme

Il faut dire que Marie Besson est une passionnée au quotidien. Elle s’accorde plus ou moins un an de convalescence pour guérir sa blessure avant de reprendre le judo, mais dorénavant ce sera juste pour l’amour de son sport.

La jeune femme ne croit pas avoir perdu cinq ans de sa vie avec cette blessure. Philosophe, elle dit être fière d’avoir travaillé aussi fort pour atteindre ses objectifs. Elle est convaincue que la vie lui réservera encore de belles surprises.

Étudiante à sa première année en enseignement primaire à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Marie Besson se donne autant qu’elle l’a fait pour le judo.

« J’adore mes cours et je suis autant passionnée par mes études. J’en ai pour quatre ans et je vais pouvoir faire de la suppléance auprès des enfants dès ma deuxième année. Parallèlement à ma profession lorsque je terminerai mes études, j’aimerais bien enseigner aussi le judo dans mes temps libres. Tout est possible ».

L’ADN d’une championne

Marie Besson a connu une belle carrière en judo et n’eût été de sa blessure à moins d’un an des Jeux olympiques de Tokyo qui l’oblige à abandonner son plus grand rêve comme athlète, elle aurait sans doute eu d’autres rendez-vous avec le succès.

La judokate dolmissoise a connu des périodes extraordinaires au cours de sa carrière et la principale intéressée souligne deux grands moments qui la rendent particulièrement fière.

Sa première médaille d’or à la Coupe d’Europe en 2018 à Sarajevo est encore bien présente dans sa mémoire de même que l’année où elle a gradué chez les seniors en s’installant à Montréal.

« Mon père était présent et ce sont des moments que je n’oublierai jamais. J’ai d’autres bons souvenirs de mes performances, c’est certain ».

Marie Besson

Un parcours remarquable

Rappelons que l’athlète issue du Club de judo Albatros a été championne canadienne senior de 2015 à 2019, deux fois elle a été médaillée au Championnat panaméricain junior (argent et bronze), deux fois médaillée en Coupe d’Europe junior en 2018 (or et argent), deux fois médaillée panaméricaine senior en 2018 (or et bronze) et cinq fois sélectionnée pour les Championnats du monde.

C’est sans compter ses nombreuses médailles remportées en 14 ans de judo sur les scènes régionale et provinciale.

« Je dois dire un gros merci à mon père, Larry, qui, bien avant moi, a connu lui aussi une extraordinaire carrière en judo. C’est lui qui m’a transmis sa passion et qui m’a constamment inspirée dans ma détermination à toujours donner le meilleur de moi-même », conclut Marie Besson.

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