Vendredi, 26 avril 2024

Faits divers

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Le policier Dany Harvey acquitté d’accusations de voies de fait

Le 07 septembre 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 07 septembre 2016
Par Karine Desrosiers

JUSTICE. Le policier de Saguenay, Dany Harvey, a été acquitté des accusations de voies de fait sur un enfant qui pesaient contre lui.

Dans sa décision rendue mercredi matin au palais de justice de Chicoutimi, le juge Paul Guimond a mentionné que la Défense a réussi à soulever un doute raisonnable et que l’accusé n’a pas utilisé une force excessive auprès de l’enfant. Les événements reprochés au policier remontent au 17 décembre 2014.

Avec son verdict, le juge Guimond n’a pas eu à trancher sur la requête en arrêt des procédures qu’avait déposée l’avocat de M. Harvey, Me Jean-Marc Fradette. Ce dernier soutenait que son client avait subi un traitement injuste de la part de la Sécurité publique de Saguenay et invoquait aussi un conflit d’intérêts entre l’enquêteur au dossier, Marc Sénéchal et l’accusé.

« Mon client est fort soulagé. Même si on pensait à l’acquittement, il y a toujours une pression énorme pour des accusés, surtout quand on est policier. C’est un long cauchemar qui vient de se terminer aujourd’hui. Et mon client peut retourner au travail sans problème avec l’acquittement qu’il vient d’obtenir qui est une décision inattaquable. Monsieur attend l’appel de son supérieur », affirme Me Fradette à la sortie de la salle de Cour.

Recours civil

Le criminaliste ajoute qu’il va intenter au nom de son client des procédures civiles contre le DPCP (directeur des poursuites criminelles et pénales) et la Ville de Saguenay (Sécurité publique).

« On le dit depuis le début que cette plainte-là n’aurait pas dû être portée. Il aurait fallu évaluer dès le départ de la part de la Couronne que la force qui a été utilisée était correcte dans les circonstances et surtout, qu’il y avait des contradictions dans la preuve qui existaient lors de l’autorisation de la plainte. On avait même averti la Couronne que si elle regardait les vidéos adéquatement, elle réaliserait que les déclarations des divers témoins, qui étaient très jeunes et probablement très stressés, de même que celui du surveillant étaient contradictoires. Ce problème aurait dû être décelé par la Couronne. »

Du côté de la police de Saguenay, l’état-major veut prendre le soin de bien lire le jugement et des commentaires suivront dans les prochaines heures.

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