Vendredi, 26 avril 2024

Faits divers

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Le juge Boudreault donne une chance à deux jeunes délinquants

Le 23 novembre 2015 — Modifié à 00 h 00 min le 23 novembre 2015
Par Karine Desrosiers

JUSTICE. Un jeune homme de 18 ans ayant incité une mineure âgée de 12 ans à lui faire trois masturbations a écopé d'une peine de 90 jours de détention non consécutive assujettie à plusieurs conditions, hier, au palais de justice de Chicoutimi.

Samuel Lavoie a commis ces gestes entre le 12 septembre et le 31 décembre 2014. Le jeune homme a plaidé coupable devant le juge Michel Boudreault qui s'est plié à la recommandation commune des avocats de la couronne et de la défense.

L'accusé venait d'atteindre la majorité lors des événements et il n'a pas d'antécédents judiciaires. Depuis, Lavoie a un suivi avec un éducateur spécialisé une fois par semaine et il a entamé une démarche avec Carrefour Emploi-jeunesse pour trouver un travail. Il souffre aussi d'un trouble de déficit d'attention avec hyperactivité.

Le juge Boudreault a accepté la suggestion d'une peine d'emprisonnement de façon discontinue de 90 jours pour permettre au jeune de continuer ses démarches et ses suivis. Il devra donc se présenter au centre de détention le samedi à 9 h pour en ressortir à 16 h le lendemain.

«J'ajoute à cela une probation d'une durée de deux ans avec surveillance et si le service de probation le juge nécessaire, vous entamerez un programme thérapeutique pour régler vos problèmes. Ceci est pour vous aider», prend-il le soin de préciser.

De plus, il est notamment interdit à M. Lavoie d'entrer en contact direct ou indirect avec la victime et il doit se soumettre à l'enregistrement des délinquants sexuels pour une période de 10 ans. Il devra fournir un prélèvement d'ADN; et ne pas trouver dans un lieu public en présence de jeunes de moins de 16 ans pour une période de cinq ans.

Une chance pour Carole-Anne Tremblay

Pour sa part, Carole-Anne Tremblay, une Jonquiéroise de 20 ans qui a plaidé coupable à deux chefs d'accusation de possession de 0,3 gramme de cannabis et 1,5 pilule de méthamphétamine, a eu droit à une absolution conditionnelle du juge Michel Boudreault.

Étudiante à l'École aux adultes pour terminer son secondaire, la jeune fille a été arrêtée par les policiers le 16 mars 2015 dans le stationnement de l'ancien Walmart à Jonquière.

À la suite de cet événement, l'accusée s'est inscrite au Centre de réadaptation de dépendances (CRD) à Jonquière pour cesser la consommation de drogues. Elle a aussi versé un don de 100 $ à la Maison des sans-abri.

La jeune fille a fait mention au juge qu'elle désire terminer son secondaire pour s'inscrire au Cégep à l'automne 2016. Elle souhaite même faire un cours à l'Université en pharmacologie.

Pour s'assurer du sérieux de ces projets et en tenant compte de l'aveu de rechutes depuis ses rencontres au CDR et des efforts de Carole-Anne, le juge Boudreault a consenti une absolution qu'il a toutefois mise conditionnelle sur une période de 12 mois. S'il le juge nécessaire, le service de probation pourra demander un test de dépistage de drogue.

«Il s'agit d'une épée de Damoclès sur votre tête qui me sécurise dans ma décision. Vous avec un choix à faire si vous désirez un avenir professionnel», a prévenu le juge en conclusion de son prononcé de sentence.

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