Vendredi, 26 avril 2024

Économie

Temps de lecture : 1 min 43 s

La papetière de Dolbeau-Mistassini bien positionnée

Serge Tremblay
Le 13 décembre 2019 — Modifié à 13 h 14 min le 13 décembre 2019
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

La demande pour le papier surcalandré s’érodera de 50 % d’ici 2033, selon les données de Produits forestiers Résolu. Pour la papetière de Dolbeau-Mistassini, demeurer un joueur très efficace et compétitif sur ses coûts de production sera la clé pour assurer la pérennité des opérations.

C’est le message qu’a livré le directeur de la papetière, Gerry Clapperton, à l’occasion d’une présentation organisée récemment par la Ville de Dolbeau-Mistassini.

« La demande diminue de 7% par année. D’ici 2033, on estime qu’elle passera de 1,4 million de tonnes à 650 000 ou 700 000 tonnes. La demande qui décline nous force à trouver des façons intelligentes d’optimiser notre production », a-t-il expliqué.

Avec une capacité de production de 142 000 tonnes pour la seule papetière de Dolbeau-Mistassini, on comprend aisément que le marché en forte diminution sera rapidement saturé. Les usines les moins performantes y passeront.

La bonne nouvelle, c’est que l’usine dolmissoise est très bien positionnée sur le plan de la compétitivité.

« L’usine de Dolbeau a une structure de coûts très efficace. Elle appartient au premier quintile et fait donc partie des meilleures au monde. Lorsque la demande baisse, que les marchés s’éloignent et que la profitabilité diminue, être très efficace te permet d’être encore là où tu veux être et d’avoir une vision sur 5 ou 10 ans. »

Gamme de papier

Gerry Clapperton souligne par ailleurs que le grade de papier fabriqué à Dolbeau-Mistassini, soit un papier bas de gamme, devrait continuer d’avoir sa place sur les marchés.

« La tendance du marché, c’est d’essayer d’aller vers le moins cher. Pour un client qui doit tourner rapidement et faire du volume, le bas de gamme sera toujours intéressant. »

Puisque l’usine produit actuellement à bas coût, il y a place à espérer qu’elle soit toujours en opération dans un contexte où il y aura de moins en moins de joueurs. C’est le pari que la direction fait et c’est en ce sens qu’elle oriente ses efforts.

« La diminution de la demande pour le papier est une tendance un peu irréversible. Il faut constamment se challenger pour être compétitif et produire à bas coût. »

Cogénération

L’autre élément qui joue en faveur de la papetière de Dolbeau-Mistassini, selon Gerry Clapperton, c’est la cogénération.

« La cogénération est l’outil par excellence pour maintenir notre usine sur le long terme. Nous avons un contrat avec Hydro-Québec pour encore les 6 ou 7 prochaines années, ensuite il faudra ouvrir les discussions pour le prolonger. Ce sera le moment de faire valoir son importance pour la région, mais on n’entrevoit pas de problème. »

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