Économie

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Kiosque sur la 169: jusqu’à 150 000$ de pommes de terre

Le 30 mai 2020 — Modifié à 11 h 24 min le 30 mai 2020
Par Julien B. Gauthier

C’est grâce à un kiosque libre-service placé en bordure de la route 169 à Péribonka, au Lac-Saint-Jean, que le producteur de pommes de terre Éric Théberge écoule 80 % de sa production. Aussi surprenant que cela puisse paraître, les ventes annuelles réalisées au kiosque, qui fait relâche en juillet et en août, atteignent 150 000 $.

Opérant sous cette formule depuis déjà 10 ans, le producteur jeannois a remplacé son kiosque par un plus grand espace, l’an dernier. Le nouveau local permet d’y stocker des réserves de sacs de pommes de terre pour trois jours.

La formule est fort simple, alors que les récoltes ne parcourent que quelques mètres avant d’être mises en vente. Les pommes de terres cultivées dans les champs de Péribonka sont ensachées sur place avant d’être placées dans l’espace de vente libre-service. Une simple boîte métallique verrouillée permet aux clients d’y déposer l’argent.

Le producteur souligne que le kiosque, qui fonctionne sans employé, nécessite tout de même une grande attention. Il doit s’assurer de ne jamais manquer de produits afin d’éviter de décevoir les clients, qui pourraient ainsi perdre l’habitude d’y faire un arrêt.

Éric Théberge explique que la clientèle est composée en grande partie de camionneurs et de personnes qui empruntent régulièrement cette portion de la route 169. Il estime que près de la moitié des clients s’arrête pour acheter des sacs de pommes de terre pour d’autres personnes.

Quelques clients se sont d’ailleurs arrêtés lors du passage du Progrès, en plein milieu de semaine. Une dame effectuait justement des réserves pour son fils de Saguenay.

L’effet COVID-19

Les dernières semaines ont été fort achalandées. La réserve, qui offre habituellement une autonomie de trois jours, devait être remplie presque quotidiennement. M. Théberge a même dû, au cours de la dernière fin de semaine, ensacher des pommes de terre à deux reprises dans une même journée. Malgré un retour vers les ventes habituelles, encore aujourd’hui, il évalue la hausse à environ 20 %. Le producteur de pommes de terre explique cela par le retour en force de l’achat local en pleine pandémie.

« Je fais mon emballage le matin ou le soir. Sinon, je parle trop. Les gens sont contents de voir du monde et de s’arrêter. Ils sont honnêtes. Il n’y a pas de problème à leur faire confiance. Ils aiment le service. Je n’entends jamais de mauvais commentaires », témoigne-t-il.

Une pomme de terre de qualité

Éric Théberge est fier d’offrir un produit de qualité. Le producteur refuse l’ajout de pesticides esthétiques à ses champs de pommes de terre qu’il partage avec des voisins. « J’aime mieux me faire dire que c’est bon que beau. Je ne suis pas bio, mais la fertilisation, je la contrôle mieux. Il y a des produits que je refuse de mettre », témoigne celui qui est l’unique propriétaire de l’entreprise.

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