Presque au terme de l’obtention de son baccalauréat interdisciplinaire en arts, Émile-Olivier Tremblay se prépare, à 25 ans, à se lancer sur le marché du travail, en théâtre, comme acteur. Et idéalement, il aimerait bien pouvoir vivre de son art dans sa région, au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Le Dolmissois qui termine ses études à l’UQAC en option théâtre se sent complètement à sa place. Son cheminement n’a pas toujours été un long fleuve tranquille. Et encore moins avec la pandémie. C’est le lot de tout apprentissage, les obstacles et les défis sont là pour faire grandir, rendre plus fort et meilleur.
C’est à l’âge de 12 ans, alors élève au primaire à l’école Sainte-Thérèse, qu’Émile-Olivier Tremblay vit son premier contact avec la scène. Du genre plutôt timide dans la vie, toutes ses appréhensions tombent dès lors qu’il met les pieds sur une scène. Sa passion pour le théâtre se transporte à ses années au secondaire puis au Cegep de Saint-Félicien.
« À ma première année de cégep, il ne se donnait pas de cours de théâtre. J’étais tellement choqué, et après avoir suivi d’autres programmes de formation, je suis revenu au théâtre. C’était plus fort que tout ».
Il vit alors plusieurs expériences en théâtre et animera même l’événement Cégep en spectacle tout en participant à des collectifs et en jouant dans des pièces.
Le théâtre et les arts en général sont souvent mal perçus de l’extérieur, comme voie professionnelle d’avenir.
Persévérer dans sa conviction
« Au début, mon entourage me déconseillait d’emprunter ce chemin pour en faire éventuellement mon métier. Oui, ça ébranle, ça fait nous poser des questions et ça enclenche une réflexion. Mais ma passion pour le théâtre ne m’a jamais quitté. Je sais que c’est ce que je veux faire dans la vie », explique Émile-Olivier Tremblay.
Dans cette même période, il joint la troupe de théâtre amateur d’été Les Zanimés qui présente la pièce Un cadavre à l’entracte à la Chute à l’ours. Il y interprète l’inspecteur Mc Duff.
« C’est vraiment à ce moment que j’ai eu la grosse piqûre. De jouer plusieurs représentations devant un public avec une troupe de théâtre, ç’a été pour moi un tournant. J’allais tout mettre en œuvre pour devenir comédien professionnel ».
Étant très attaché à sa région, c’est pourquoi il choisit l’option théâtre du baccalauréat interdisciplinaire en arts de l’UQAC.
D’autres expériences seront marquantes pour le comédien en devenir, alors qu’il co-écrit une pièce Zou Bizou et qu’il rencontre son professeur de théâtre Jean-Paul Quéinnec.
Il lui reste encore un cours à suivre, l’automne prochain, et conclura sa formation universitaire par un stage de cinq semaines avec la troupe saguenéenne Les Amis de Chiffon.
« Je suis conscient que ce ne sera pas facile de vivre de mon art, mais il existe plusieurs ouvertures théâtrales au Saguenay. Je pourrais même décider de fonder avec des collègues et amis de classe notre propre compagnie de théâtre », conclut le jeune homme à la détermination inébranlable.
