La municipalité d’Albanel a finalisé l’acquisition de l’édifice qui abritait autrefois la Caisse Desjardins du village. Une transaction de 135 000 $ qui représente une page de l’histoire régionale.
« Nous avons signé les papiers la semaine dernière. Nous débourserons une somme de 135 000 $ sur dix ans, sans intérêt. L’édifice est en très bon état et Desjardins s’est occupé de faire les petits travaux qui étaient nécessaires avant de nous le céder. De ce côté, nous avons eu une très bonne collaboration », explique le maire d’Albanel, Dave Plourde.
Dans l’immédiat, Albanel n’a pas un projet précis pour ce nouvel édifice. Une analyse plus approfondie sera menée pour l’ensemble du parc immobilier municipal dans ce secteur.
« La Caisse est vraiment dans notre cour à la municipalité. Nous avons la mairie, la Caisse et aussi le presbytère qui sont très près l’un de l’autre. L’édifice nous est livré tout meublé. Est-ce qu’on veut faire des bureaux locatifs, est-ce qu’on veut y reloger des organismes communautaires qui sont actuellement dans des sous-sols? On doit analyser tout ça. »
Chose certaine, promet Dave Plourde, l’administration municipale entend dialoguer avec la population à ce sujet. Une réunion d’information sera planifiée vers le mois de mai afin de prendre le pouls des citoyens et d’exposer quelques scénarios possibles.
Page d’histoire
Fondée en 1922 sous les encouragements du curé Adjutor Tremblay, la Caisse populaire d’Albanel occupait une petite place dans l’histoire régionale. Elle fut la troisième caisse à ouvrir ses portes dans la région, après celles de Chicoutimi et de Val-Jalbert, mais elle était la première à être située en milieu agricole et rural.
À l’époque, le gérant Raymond Trudel et son épouse Léda Cantin recevaient les déposants à même leur résidence puisque la Caisse n’avait pas encore de local. La très vaste majorité des membres étaient alors des agriculteurs.
Un peu plus de 100 ans plus tard, c’est la fin pour la Caisse Desjardins d’Albanel, qui s’est vue privée de son dernier guichet en novembre dernier.
« C’est une page d’histoire qui se tourne. Même si nous avons tenté de nous débattre, nous avions bien peu de pouvoir dans cette décision. C’est dommage, surtout la façon dont ç’a été fait, sans information. On nous a mis devant le fait accompli. »