Luc Simard, préfet sortant de la MRC de Maria-Chapdelaine, place une fois de plus la forêt au cœur de ses priorités alors qu’il sollicite un troisième mandat.
Tout au long de la campagne électorale, Luc Simard est allé à la rencontre d’entrepreneurs et d’acteurs du milieu.
« On réalise à quel point la situation est difficile dans le secteur forestier. Les répercussions se font sentir sur l’ensemble de l’économie du territoire. C’est vraiment une priorité sur laquelle je veux travailler. Pour ce qui est de la forêt, poursuit le préfet sortant, ça fait quand même longtemps qu’on travaille là-dessus. Il y a des actions qui sont commencées depuis un certain temps. J’ai trois grands chantiers qui ont débuté et que je veux mener à terme », poursuit-il.
Le développement d’une société régionale d’aménagement des forêts figure en tête.
« On veut se réapproprier la gestion de ces territoires en collaboration avec l’industrie et nos partenaires autochtones. C’est un grand mandat qui est quand même commencé. Il reste à convaincre le gouvernement. Mon positionnement à la Fédération québécoise des municipalités (FQM) est important là-dessus avec Alliance forêt boréale pour amener ça plus loin », soutient-il.
Dans un contexte de réforme du régime forestier, Luc Simard mentionne avoir toujours défendu les intérêts des travailleurs et des entrepreneurs forestiers. S’il est élu pour un nouveau mandat, le préfet sortant compte maintenant son implication à la FQM.
« Je veux porter la voix de mon territoire, affirme-t-il. Ça demeure que ma priorité demeure de m’occuper des gens d’ici quand même. C’est une tribune inestimable d’avoir un préfet membre de l’exécutif qui peut porter nos enjeux et les faire progresser plus rapidement. »
Zone d’innovation forestière
Aux yeux de Luc Simard, la mise en place d’une zone d’innovation forestière représente un projet porteur, plaçant la MRC « à l’avant-garde du Québec forestier ». « On veut arriver avec un modèle consensuel dans le milieu où on va avoir une liberté d’action pour faire de l’innovation en foresterie, être capable d’aller chercher de la matière sur le terrain et travailler avec nos industriels pour faire plus de transformations avec entre autres la biomasse », explique-t-il.
Voilà près d’un an que la MRC mène des démarches plus soutenues pour faire avancer le projet. Il y a quelques semaines, un poste de conseiller en concertation territoriale a été créé pour le projet de forêt habitée.
« Avec le nouveau projet de loi, c’est un modèle qui pourrait être reconnu dans des zones de forêt de proximité. On a eu une grande ouverture du ministère de mettre ça en place. On veut l’expérimenter chez nous, cette zone d’innovation. Si on veut concerter l’ensemble des intervenants et produire un modèle commun qui nous rassemble. On a besoin de quelqu’un qui a les aptitudes pour ça et qui est dédié à ce projet-là », avait dit Luc Simard, lors de la dernière séance de la MRC.
Stratégie industrielle
À l’occasion d’un troisième mandat, le préfet sortant compte assurer le déploiement de la nouvelle stratégie industrielle. « On veut diversifier les produits de la transformation de nos ressources forestières. J’ai déjà eu des rencontres. On a une stratégie industrielle à mettre en place. On veut déployer notre parc industriel. On a des discussions pour déployer des parcs industriels avec des territoires voisins de la MRC. On veut vraiment travailler avec l’industrie et les promoteurs qui veulent investir et qui ont une volonté de développer d’autres produits en lien avec notre forêt. »
Le volet économique, incluant le soutien aux entreprises locales, fait aussi partie du programme électoral de Luc Simard. Dans la sphère touristique, il compte poursuivre le développement du Monastère des Pères Trappistes, tout comme les projets au Parc régional des Grandes-Rivières.
Élu sans opposition en 2021, Luc Simard fait cette fois face à un adversaire : Jean Morency. Le scrutin préfectoral se tiendra en parallèle des élections municipales, le 2 novembre.
