Samedi, 27 juillet 2024

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Première école d'été

Étudiants, citoyens et chercheurs rassemblés à Dolbeau-Mistassini autour de la santé durable

Vincent Pagé
Le 07 juin 2024 — Modifié à 09 h 48 min le 07 juin 2024
Par Vincent Pagé - Journaliste

Du 28 mai au 1er juin se tenait la première école d’été de la Chaire de recherche en santé durable. Des enjeux tels que l’adaptation aux changements climatiques, l’accueil des nouveaux arrivants et la réussite éducative ont fait partie des thèmes sur lesquels près de 60 participants ont pu réfléchir collectivement. 

Un esprit sain, dans un corps sain, dans un milieu sain sur une planète en santé. C’est la définition donnée au concept de santé durable par la professeure-chercheuse Catherine Laprise, directrice du Centre intersectoriel en santé durable (CISD). 

Selon les chercheurs du CISD, les millions investis dans le système de santé n’empêchent pas la détérioration du niveau de santé globale dans la société québécoise et démontrent la nécessité de se pencher sur une approche différente vis-à-vis de la santé.

« L’idée est de repenser collectivement nos façons de faire.  C’est de mettre la recherche au sein de la collectivité. Les citoyens et les étudiants ont la même importance dans cette démarche » indique Catherine Laprise.

L’idée d’accueillir une école d’été à Dolbeau-Mistassini a émergé à la suite d’échanges entre l’Université du Québec à Chicoutimi et la MRC Maria-Chapdelaine. 

« C’est vraiment à juste titre et à la suite à ces réflexions avec les représentants du territoire que l’école d’été a été organisée ici. Les enjeux ont été identifiés par les gens du milieu, donc cette mobilisation part vraiment de la base », mentionne Nadine Arbour, co-titulaire de la Chaire de recherche en santé durable

Citoyens

L’implication de la communauté est un aspect fondamental de cette démarche. En tout, une vingtaine de citoyens du milieu ont travaillé avec des étudiants de multiples disciplines.

« Je suis ici en tant que citoyen, parce que c’est un sujet qui m'interpelle. Si on relie la santé individuelle à la santé de l’environnement, je pense que ça donne un concept porteur qui permet de recréer de l’espoir dans la société », indique Denis Trottier, ancien député du comté de Roberval.

« C’est un défi et une opportunité en soi de tous être rassemblé ici autour d’un sujet commun. L’intersectionnalité prend tout son sens puisque nous sommes amenés à avoir un langage commun et à définir une problématique ensemble », ajoute Laurie Simard qui vient de compléter un doctorat en biologie à l’UQAC.

Certains élus municipaux tels que Rita De Launière, mairesse de Notre-Dame-de-Lorette et Jean Morency, maire de Normandin, tenaient à être présents pour participer à ces discussions. 

« C’est super intéressant d’avoir ce genre d’événement ici. Nous avons la chance de pouvoir présenter le phénomène des Grands Jardins qui est un bel exemple d’une initiative citoyenne contribuant à la santé durable du milieu », indique Jean Morency.

Entreprises

Les 52 participants ont visité les installations de 3 entreprises locales faisant la promotion de la santé durable au sein de leurs organisations. Polair 3, Mallette et le Marché Wallberg ont accueilli citoyens et étudiants afin d’échanger avec eux. L’artiste multidisciplinaire locale Mélanie Saint-Germain a également offert une présentation au groupe de participants.

À la suite de cette première édition, le CISD entend assurer un suivi avec le milieu et présenter les résultats de cette semaine de réflexion aux différentes instances politiques et aux acteurs impliqués.

« On espère pouvoir arriver avec des propositions, des idées de projets pilotes intersectoriels qui vont contribuer à cet objectif ultime qu’est la santé durable », indique Catherine Laprise.

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