Le service du Frigo partage de Normandin lancé au cours de l’été va continuer cet hiver et toute l’année.
Le projet issu du Plan de développement de communauté nourricière de la Ville de Normandin répond à un réel besoin puisque le service est utilisé au quotidien.
Rappelons que le concept d’un frigo communautaire est de mettre à la disposition de toutes et de tous des denrées alimentaires. Un frigo est alors aménagé en un endroit accessible dans lequel toute la communauté peut y déposer des denrées alimentaires. L’idée étant d’en faire profiter les personnes qui ne peuvent pas toujours combler leurs besoins alimentaires.
« L’objectif est de favoriser l’autonomie alimentaire sur notre territoire. Le Frigo partage a une double fonction; le partage de nourriture avec des gens qui en ont besoin et la réduction du gaspillage alimentaire. C’est une façon aussi d’encourager nos produits locaux », dit Mikaël Scattolin, conseiller en systèmes alimentaires à l’Agence de gestion intégrée des ressources (AGIR) de Normandin.
Outre monsieur et madame Tout-le-Monde, les épiceries, les dépanneurs, les restaurants peuvent garnir le frigo de produits et de mets prêts à manger. Moisson Saguenay-Lac-Saint-Jean approvisionne elle aussi, chaque semaine, le frigo communautaire. Au 10 août dernier, elle avait livré plus de 200 kilos de denrées alimentaires.
En complémentarité
L’expérience lancée en juillet dernier a démontré que le service était non seulement très apprécié de la population, mais aussi très utilisé. Le frigo était installé en plein air, derrière l’église Saint-Cyrille. Avec la saison froide, le service devait prendre une pause, mais voilà que des bénévoles du comité du frigo communautaire ont déniché un espace fermé, à l’intérieur de la Place de la coopération (autrefois Place Le Gerbier).
« Ça roule beaucoup alors que la demande est très forte. Ce que l’on souhaite, c’est offrir le service douze mois par année. C’est un comité formé de bénévoles qui gère le frigo communautaire et ça répond vraiment à un besoin », poursuit Mikaël Scattolin.
Celui-ci assure que le frigo communautaire ne vient pas dédoubler d’autres services d’aide sur le territoire ni concurrencer d’autres organismes.
« Absolument pas, c’est un service complémentaire d’autonomie alimentaire. L’insécurité alimentaire, ça touche tout le monde, à un moment ou à un autre. »