Le nom de Martial Gobeil est indissociable du monde du conditionnement physique dans le Haut-du-Lac. Aujourd’hui âgé de 67 ans, il continue d’entrainer et de conseiller sa clientèle à son studio Gym Énergie, sur la rue des Pins. Une vie bien remplie et parfois même rocambolesque.
En l’écoutant raconter son histoire, on comprend vite que le natif d’Albanel a vécu des choses peu banales.
« J’aurais de quoi raconter mon histoire en long en large et des fois je me dis que je devrais écrire un jour sur ma vie », lance-t-il le plus sérieusement du monde.
En pleine adolescence, il commence à s’entrainer, juste pour prendre un peu de musculature. Il commande quelques équipements achetés à l’époque dans un magasin Sears.
Puis, à l’âge de 19 ans, il se joint à un groupe local de motards. Il venait de s’acheter un “bicycle” (une moto) et il est demeuré au sein du club pendant une dizaine d’années. Il travaillait aussi au moulin des Murdock à Girardville.
C’est lors d’une visite au célèbre Gymnase Caruso à Montréal qu’il a la piqûre et il décide de s’y entraîner.
« Je voulais me faire des muscles. J’étais très orgueilleux. J’étais maigre et mes années à l’école, ça se remarquait ».
Des débuts modestes
Martial Gobeil ouvre en 1983 un local à Albanel qu’il loue pour l’entraînement. Il avait acheté les trois quarts des équipements du Caruso qui s’en débarrassait pour en acheter du plus moderne. Martial Gobeil se rappelle encore très bien avoir été endossé par son beau-frère pour obtenir un prêt de la Caisse, une somme d’environ 7 000 $.
Et le déménagement du stock de la Métropole au Lac avait été toute une aventure. Il fallait que Martial Gobeil soit vraiment convaincu de son choix de faire carrière dans le domaine de l’entraînement physique, parce que les obstacles ne manquaient pas.
Après seulement quatre mois dans son local d’Albanel, Martial Gobeil décide de se relocaliser à Dolbeau, là où il a plus de chance de conquérir une plus large clientèle.
« J’ai alors vendu ma moto et avec les 6 000 $ empochés, je me suis installé sur la rue des Pins, de 1984 à 1991, pas loin d’ici d’ailleurs, dans un ancien local de judo. Ça s’appelait Énergie Plus et j’avais une bonne clientèle, mais je travaillais beaucoup d’heures ».
Il a eu le support d’un homme, Raynald Perron, envers qui il sera toujours reconnaissant. Il travaillait chez les Trappistes.
« Pendant 15 ans, il est venu prendre le relais au gymnase chaque fin d’après-midi, pour que je puisse aller souper. Il a été extraordinaire. »
Se retrousser les manches
L’ouverture d’un centre d’entraînement de l’autre côté de la rivière avec de l’équipement plus moderne a instantanément eu des impacts sur sa clientèle qui le déserte au profit de son concurrent.
Loin de se décourager, Martial Gobeil décide d’améliorer son centre de conditionnement et achète de l’équipement, le plus moderne qui existe sur le marché. Il élargit aussi sa gamme de services, notamment avec la vente de produits de suppléants alimentaires. Ses efforts seront récompensés et rapidement il récupère sa clientèle et gagne même de nouveaux membres.
Il déménagera deux autres fois, au mail avec le Studio Atlantis de 1991 à 2010, année où il s’installera à l’adresse actuelle sur la rue des Pins avec le nom de Gym Énergie.