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Transport collectif : Maria Express a besoin de conducteurs indépendants

Janick Émond
Le 30 juillet 2021 — Modifié à 14 h 48 min le 30 juillet 2021
Par Janick Émond - Journaliste

L’organisme en transport collectif Maria Express a un urgent besoin de chauffeurs indépendants sans quoi il sera difficile de maintenir un service de Taxibus aussi polyvalent qu’actuellement.

Maria Express a appris que son partenaire Taxi Jean-Marc Belisle et Isabelle Landry cessera d’effectuer des transports pour le Taxibus à compter du 1er août.

À court terme, Maria Express est en mesure de maintenir son service, mais le recrutement de nouveaux chauffeurs sera essentiel pour la suite.

« L’été, la plupart des organismes qui utilisent le transport adapté font relâche, donc nous pouvons combler nos besoins de cette façon. Le service n’est pas en danger et nos usagers peuvent être rassurés. Par contre, nous avons besoin de chauffeurs en prévision de l’automne », explique Bienka Corneau, directrice générale chez Maria Express.

Malgré une campagne de recrutement agressive, Maria Express n’est pas parvenue à trouver suffisamment de chauffeurs à ce jour.

Pour transporter des passagers, un chauffeur indépendant doit obtenir une accréditation et faire certifier son véhicule. Il peut ensuite effectuer des transports à titre de travailleur autonome.

Maria Express offre un tarif de 1,50 $ du km productif, c’est-à-dire pour chaque km où l’on transporte un passager. L’organisme fournit également l’horaire et la liste des bornes à visiter.

« Quelqu’un qui le désire est absolument capable de se sortir une paye avec cela, j’en suis convaincue, ou encore d’obtenir un revenu d’appoint. Nous avons déjà de la business à lui envoyer. »

Croissance

Le service de Taxibus était en forte croissance chez Maria Express. De 40 à 50 transports par jour il y a trois ans à peine, on dessert aujourd’hui de 80 à 90 transports par jour. À cela s’ajoutent différentes autres propositions de transport d’appoint qui pourraient être desservies par des chauffeurs indépendants.

« Si nous n’avons pas les chauffeurs dont nous avons besoin en vue de l’automne, il nous faudra revoir nos critères et baliser davantage notre offre. On ne pourra pas être aussi disponible qu’on l’est actuellement », souligne Mario Fortin, président de Maria Express.

Opportunité d’affaires

Conseillère en développement social à la MRC de Maria-Chapdelaine et impliquée dans le déploiement de Maria Express, Carole Richer affirme qu’il y a là une opportunité d’affaires.

« Quelqu’un qui le désire pourrait avoir quelques véhicules, se trouver des chauffeurs et obtiendrait du volume de transport de notre part. Les chiffres, on les a, et il y a une opportunité. »

En l’absence d’un sous-traitant pour s’occuper du transport collectif, le scénario idéal consisterait en la création éventuelle d’une coopérative de chauffeurs, ajoute-t-elle.

Transport collectif : La ligne verte en action

L’organisme de transport collectif Maria Express a lancé sa ligne verte, un circuit de transport ralliant Normandin, Albanel et Dolbeau-Mistassini.

« Le service est maintenant opérationnel et on a quelques passagers. Ça démarre lentement, mais il faut le faire connaître. Le transport est à l’heure et ça marche bien », explique Mario Fortin, maire de Normandin et président de Maria Express.

La ligne verte propose quatre allers-retours par jour entre Normandin et Dolbeau-Mistassini. Des arrêts sont planifiés à la jonction vers Saint-Edmond-les-Plaines, à l’église d’Albanel ainsi qu’à cinq bornes identifiées le long de la Route 169. Le coût du billet est de 5 $ par passage.

Afin de mettre à l’essai son système, Maria Express a fait affaire avec Autobus Robin, avec qui elle est déjà partenaire. Il s’agit toutefois d’une entente temporaire de quelques mois.

« Autobus Robin nous offre déjà le transport adapté et l’été, il devait retirer un autobus de la route, car c’est plus tranquille. Il avait donc le véhicule et la disponibilité pour faire le transport pour quelques mois. Ça nous donne le temps de voir comment ça va et nous irons en appel d’offres à l’automne pour trouver un transporteur. »

Rodage

Les activités ont débuté le 5 juillet dernier et viennent répondre à une demande qui était présente dans le milieu depuis nombreuses années. La mobilité entre la ville centre de Dolbeau-Mistassini et les municipalités environnantes a depuis longtemps été identifiée comme un enjeu pour le territoire.

Même si l’affluence demeure modeste pour les débuts du service, on espère que la population adoptera cette proposition de transport collectif. L’été étant généralement une période plus calme, le service pourrait prendre son envol avec davantage de clientèle à l’automne.

« Changer les habitudes des gens est un défi important. Nous espérons que les gens s’approprieront ce mode de transport collectif, car ce sera une condition essentielle à son maintien. »

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