Dolbeau-Mistassini-Après plus d’un an du chablis causé par une minitornade en août 2011, entre Girardville et Saint-Ludger-de- Milot dans les forêts privées sur une superficie de 832 hectares , seulement 35%, soit 332 hectares, ont pu bénéficier de travaux de récolte et de récupération du bois.
C’est ce qu’a indiqué le directeur général de la Société Sylvicole de Mistassini, M. Sylvain Lalancette, qui précise que les travaux se poursuivent jusqu’à la fin de la présente année. « Au départ, nous avions une prescription de 832 hectares pour les forêts privées affectées. Il nous reste encore 500ha où des travaux de récupération du bois doivent se faire, avant que les arbres qui ont été cassés, déracinées ou encore arrachés par les forts vents ne représente plus aucune valeur commerciale », souligne M. Lalancette
Récupération
En fait, les forêts privées affectées étaient constituées de peuplement de feuillu, du tremble, et ceci pour la plupart des propriétés ravagées. L’état du marché de cette essence a fait en sorte que l’on ne pouvait écouler le bois récolté et récupéré. « On estime qu’il reste encore 200 hectares de forêt de tremble qui ont fait l’objet d’aucune coupe », commente M. Lalancette en précisant que le marché ne pouvait absorber les quantités à être recueillies.
Les superficies récoltées ont permis de prélever quelque 10 000 mètres cubes de feuillus alors que le potentiel est de 25 000 mètres cubes.
La situation du marché a été plus intéressante pour le résineux alors que le bois récupéré a trouvé preneur sur le marché. On a ainsi pu récupérer de 75 à 80% des secteurs de résineux qui ont été affectés par le chablis. On évalue que les résineux récupérés représentent 12 000 mètres cubes.
Avec 35% des superficies affectées ayant fait l’objet de travaux, le travail de récupération demeure de taille, puisque le temps joue maintenant en défaveur des propriétaires de lots privés. « Dans le meilleur des mondes, nous avions pour les secteurs les plus ravagés un période d’intervention d’ un an », confie M. Lalancette, qui souligne qu’une situation du marché du tremble plus favorable est le seul moyen d’accélérer les travaux de récupération.
Pertes
Que ce soit pour le bois que l’on ne pourra pas récupéré, pour le bois récupéré mais vendu à rabais, pour le bois que l’on a dû convertir en « chips », les pertes financières et en valeur pour les propriétaires de ces forêts privées sont énormes. Du côté du Syndicat des producteurs de bois, on avance le chiffre de 500 000 $. Le directeur de la Société sylvicole de Mistassini, M. Sylvain Lalancette explique que les propriétaires de lots boisés affectés par le chablis ont reçu en moyenne 24$ du mètre cube, alors que le marché régulier se situe à 33$ du mètre cube.
M. Lalancette souligne par ailleurs que les travaux de récolte du bois affecté par le chablis représentent malgré tout une opération nécessaire, si les propriétaires veulent conserver la valeur de leur propriété. « Nous procédons à des travaux de plantation après la coupe , plantation mécanisée, qui redonne rapidement à la forêt une production commerciale susceptible de conserver la valeur des propriétés », conclut M. Lalancette.
