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S'automutiler… sans penser à demain

Le 15 mai 2015 — Modifié à 00 h 00 min le 15 mai 2015
Par Karine Desrosiers

MARQUES. Les gens qui s'automutilent ne sont, souvent, pas au fait des dangers de cette pratique. Ils pensent encore moins à toutes les répercussions qu'auront ces actions dans le futur, à toutes ces marques qui resteront à jamais sur leurs bras, sur leurs jambes et sur leur ventre.

Hannah s'est mutilée pendant de nombreuses années. Étant elle-même passée par ce sombre chemin, elle souhaite, aujourd'hui, mettre les jeunes en garde contre cette pratique néfaste.

«Sur le coup, tu ne te rends pas compte que ça peut être dangereux. Il ne suffit que d'un faux mouvement pour toucher une artère principale et y laisser ta vie».

De lourdes cicatrices

À 34 ans, Hannah a de la difficulté à développer des liens avec les hommes.

«Lors du premier rendez-vous, ils me demandent tous ce qui m'est arrivé. Ils veulent savoir pourquoi mes bras portent autant de cicatrices. C'est à ce moment précis que tu as vraiment honte de tes gestes».

Bien que les plaies se referment, au fil du temps, l'automutilation laisse des traces permanentes.

«Face à quelqu'un qui se mutile, les gens ne savent pas quoi dire, ni comment réagir. Dans la plupart des cas, ils fuient, tout simplement. C'est ce qui provoque, chez plusieurs, de l'isolement».

Avec les années, Hannah a réussi à se trouver quelques trucs pour éviter l'automutilation, dont le port d'un élastique au poignet.

«C'est comme une période de transition pour calmer nos ardeurs. Au lieu de se couper la peau, on se pince avec l'élastique».

Hannah est la preuve vivante, qu'avec un peu d'aide, il est possible de s'en sortir…

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